Page 142 - Des ailes pour le Brésil
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Nous entretenions des relations amicales avec des Brésiliens
passionnés de biodiversité. Nos recherches et nos expériences dans
le domaine de la botanique les enthousiasmaient, mais ils étaient en
réalité une minorité à s’y intéresser. Au seuil du nouveau siècle, ma
collection était devenue spectaculaire - plus d'une centaine de rares
variétés exotiques.
Des centaines de palmiers et de baobabs s’étaient adaptés,
poussaient royalement et décoraient notre propriété.
Sur notre terrain, nous avions fait pousser des « ylangs-ylangs », aux
fleurs odorantes et de nombreuses espèces de palmiers, comme les
Latanias, les Bismarcks et d’autres aux palmes bleutées, rouge et
jaune.
Une allée de la Chácara. L’arbre du voyageur, Ravenala madagascariensis.
Une autre passion nous tenait à cœur, nous avions acquis deux
chevaux : un Mangarla Machador que nous avions baptisé Roméo,
et une belle jument de selle française, de sept ans, qui portait le nom
d’Iscaya, inscrite au « stud-book », le registre généalogique des
chevaux.
Nous avions retrouvé les parents d’origine d’Iscaya, elle
provenait d’une femelle irlandaise et d’un étalon du haras de Cluny,
en Bourgogne.
L’abbaye de Cluny, ou « l’esprit souffla » fut aussi le siège de
l’ordre monastique des cisterciens et vestige du plus grand ordre
médiéval d’occident.
Le propriétaire d’Iscaya, un ami qui devait quitter le pays pour une
raison professionnelle, nous l’avait vendue pour une somme
modique. J’ai toujours eu une relation très forte avec les animaux.