Page 140 - Des ailes pour le Brésil
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J'avais attrapé ce « virus » lors d'un voyage à Madagascar en
parcourant le jardin des Plantes de « Tsimbazaza », à Antananarivo
où se trouvent de merveilleuses plantes, pour la plupart endémiques.
Baobab de Madagascar.
J'avais remarqué le peu de variétés de palmiers d’ornement
autour des maisons au Brésil.
Mes recherches sur Internet sur la biodiversité, me dirigèrent vers
la science de la germination et l’implantation de nouvelles variétés
inconnues dans la région.
Le matin, en dessous de la serre de la nursery, je passais
délicatement la main sur la surface de la terre pour sentir une
éventuelle petite pointe annonciatrice de la naissance d’un bébé
palmier.
La joie que procure la naissance d’une si petite graine qui dans le
futur, deviendra un grand et beau palmier est incomparable - c'est le
grand plaisir de la création ! J’étais devenu un botaniste
collectionneur, après avoir effectué des expériences souvent
désastreuses par méconnaissance.
Chose curieuse au Brésil, les coqs chantent l’après-midi. C’est
peut-être le décalage horaire avec le Portugal ?
J’avais installé huit petits haut-parleurs dans la véranda,
pensant que les plantes sont sensibles à la musique, et ce n’est pas
de l’ésotérisme ! L'influence des sons sur la nature est un fait avéré,
issu des résultats de plusieurs dizaines d'années de recherches
scientifiques sur le sujet. J’écoutais les sonates de Bach en me disant
- quelque peu sceptique - qu’elles participaient à la lente pousse de
la végétation !
Un jour, une très vieille dame, accompagnée d’un ami suisse, visita
la collection de palmiers.