Page 137 - Des ailes pour le Brésil
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d’agriculteur. De ma vie, c’est le seul diplôme que j’ai reçu ! Nos
collègues et élèves se présentèrent pour recevoir leurs diplômes,
parés de chaînes et de montres en or, vêtus de leurs plus beaux
habits. Devant l’église, ils arrivèrent dans leurs gros 4x4, pour la
remise du certificat. Le plus insupportable était l’odeur de leurs
parfums nauséabonds !
Enfin, nous avions achevé les travaux de la maison, ceux d’un
garage, de deux boxes d’écurie et d’un pavillon à l'entrée pour le
gardien, le « casiero » du cru. Pour faire des achats importants de
matériel ou autres denrées, j’envoyais toujours Éliane en éclaireur
pour négocier les prix. Si je l’accompagnais, les prix augmentaient
considérablement. Ici, il y a un prix pour l’étranger et un autre pour
l’indigène, c’est la règle du jeu.
La construction de notre première piscine fut un désastre, elle
présentait d’importantes fuites d’eau. Elle avait été mal conçue par
un maçon du coin qui savait tout faire comme d’habitude !
Notre première piscine dans la
brousse, en 1996 il n’y a pas
beaucoup de points d’eau à
l’horizon !
Excavation de terrain pour la piscine : des travaux de terrassement.
Un travailleur, du nom inoubliable
de Jésus, creusa sous un soleil de
plomb, tout seul, en deux jours, la
nouvelle piscine de 12 mètres sur
4, avec seulement une pelle et une
brouette.
La piscine, en 2010.
Pour nous, ce fut une performance phénoménale, du jamais-vu !