Page 132 - Des ailes pour le Brésil
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Éliane  avait  été  poursuivie  avec  acharnement  par  Georges,
                  petit proxénète et entremetteur.

                         Un  de  ses  amis,  séjournant  dans  son  hôtel,  fut  présenté  à
                  Éliane.

                          C’était le frère de Stevan Markovic, celui-là même qui, en 1968,
                  fut impliqué dans cette sale affaire « érotico politique » criminelle,

                  qui défraya la chronique en France.
                         Ce  détestable  personnage  prénommé  Antoine,  harcelait
                  Éliane par des avances des plus explicites.

                         Devant d’elle, il mimait, dans un élan de possession, des bisous

                  gluants  au  son  répulsif  de  succion,  ce  qui  pour  elle  était
                  insupportable.
                     Ce  vieillard  libidineux  lui  proposa  une  vie  de  femme

                  « entretenue » en lui achetant un appartement à Fortaleza.
                         Proposition abjecte et vaine tentative.

                         Éliane voulait lui faire donner une correction par des membres
                  de sa famille.

                         Georges  qui  était  un  procédurier  né,  en  délicatesse  avec  la
                  justice, spécialement aux prud'hommes, avait décidé de tout faire

                  pour que je quitte le Brésil.
                         Ce fut une poursuite infernale !

                         La  principale  raison  qu’il  évoquait  était  qu’André,
                  copropriétaire, et moi, nous avions demandé la division des terres

                  de la propriété. Bref, il nous pourrissait la vie !
                        Georges carburait à l’alcool, à la vulgarité et l´impertinence, je
                  n’ai pas d’autres épithètes pour le qualifier.

                         Je sentais qu’il voulait me tendre un piège et j'avais prévu sa
                  réaction.

                         Effectivement,  peu  de  temps  après,  dans  le  village  de
                  « Cascavel » - serpent à sonnettes en portugais - il me provoqua en

                  m’insultant devant des témoins et amis.
                         Flairant le traquenard, je ne réagis pas.

                         Je me méfiais, car il avait sans doute aussi acheté des relations
                  dans la police locale.
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