Page 95 - Des ailes pour le Brésil
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Une bonne demi-heure plus tard, on sonna à la porte de ma
chambre, un énorme sumo encadrait l’entrée, qui, sans dire un mot,
pointa son doigt autoritaire en direction du lit. Le réveil, le
lendemain matin, fut pénible, j’avais l’impression d’être passé sous
un autobus ! Moi qui rêvais de mains douces et graciles pour venir à
bout de ma fatigue !
Les Thaïlandaises pour vous masser vous marchent sur le dos !
Voyage « The French Connection »
Dans les années soixante-dix, je fis un voyage aux États-Unis qui
aurait pu mal se terminer.
Lors du contrôle des passeports à l’aéroport Kennedy de New York,
le policier du service d'immigration me posa la question rituelle «
Que venez-vous faire en Amérique », je lui répondis que j'étais invité
par le gouvernement de son pays.
D'un regard soupçonneux et d'un ton tranchant, il me demanda
de prouver mon affirmation. La preuve se trouvait dans ma valise,
j’avais froid au dos. Il prit son téléphone, et bientôt deux de ses
collègues vinrent me chercher pour m'amener à travers de sombres
couloirs, dans une salle où je subis une fouille au corps. Ils me
demandèrent évidemment mon ticket de bagages.
Un officier, après une longue attente, commença son
interrogatoire dans les règles, avec une nouvelle fouille corporelle
sans ménagement et encore plus précise.
Je lui expliquais que j'étais en transit à New York et que je devais
me rendre à Seattle, par l'aéroport de La Guardia et que s'il
continuait à me garder dans son bureau, j'allais perdre ma
correspondance.
Mon bagage arriva et je pus leur prouver que j’étais bien leur
invité avec un beau document officiel du US Tourist Board.
Les aiguilles de ma montre avaient tourné et le temps pour se
rendre à l'autre aéroport était particulièrement juste.
J’expliquais à l’officier à nouveau que je risquais de rater la
correspondance.