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Pour la mission, il faut reconsidérer le niveau d’engagement des élèves dans la pratique scolaire des
               APPN :

                      –  dès  lors  que  les  élèves  ne  sont  pas  volontaires  mais  en  présence  d’un  enseignement
                          obligatoire, on ne peut attendre des niveaux d’exigence trop élevés, comme c’est le cas
                          actuellement en escalade ;

                      –  dans  les  dispositifs  où  les  élèves  sont  volontaires  et  qui  ne  débouchent  pas  sur  des
                          certifications,  notamment  dans  les  sections  sportives  et  en  association  sportive,  les
                          équipes doivent être en mesure de baisser d’un cran le niveau d’engagement tout  en
                          proposant des activités qui accrochent l’intérêt des élèves, avec le souci constant de les
                          éduquer au risque et à la sécurité ;

                      –  enfin,  quand  un  dispositif  spécialisé  forme  les  élèves  à  des  activités  à  risque,  en
                          particulier dans les environnements spécifiques, alors des conditions plus strictes doivent
                          s’imposer : validation des lieux de pratique par les inspecteurs avec l’appui d’un groupe
                          d’enseignants experts dans ces activités, qualification renforcée de l’encadrement, etc.
                          Sont  concernés  les  enseignements  de  complément  ou  facultatifs,  les  formations  bi‐
                          qualifiantes, certaines sections sportives.


               Cette catégorisation des activités de nature devrait être proposée à l’initiative de chaque académie, à
               l’instar du cadrage institué dans l’académie  de  Grenoble qui fixe les  modalités d’engagement, les
               sites choisis selon un répertoire ainsi qu’une liste spéciale des établissements autorisés à pratiquer
               les activités les plus engagées (cf. supra 1.2.3.). Chaque académie pourrait affiner ces prérogatives en
               fonction de son contexte.

               Cette  démarche  a  l’avantage  de  rester  souple,  en  s’adaptant  aux  territoires  et  traditions  des
               académies ; elle préserve les spécificités de chaque dispositif – finalités et exigences de la formation
               dispensée, degré de volontariat et de compétence des élèves, qualification requise des enseignants
               ou des intervenants extérieurs. On ne délimite pas le champ des activités ; on délimite le type et les
               lieux  de  pratique  en  fonction  de  l’encadrement,  des  compétences  requises  et  des  niveaux
               d’engagement.

               Préconisations relatives aux activités et lieux de pratique

               – Demander  aux  académies  de  distinguer  les  APPN  et  leurs  lieux  de  pratique  en  fonction  des
               dispositifs d’enseignement pour graduer les niveaux d’engagement des élèves ;

               – Exiger  des  conditions  particulières  pour  les  établissements  qui  pratiquent  avec  les  élèves  des
               activités à risque, en particulier dans les environnements spécifiques définis par le code du sport.




               Conclusion


               L’éducation physique et sportive a une spécificité disciplinaire qui suppose des précautions inédites
               dans le cadre d'un enseignement collectif. Les activités physiques de pleine nature renforcent encore
               cette exigence. Les préconisations pour assurer leur pratique en sécurité ont été conçues pour ne pas
               appauvrir  leurs  valeurs  éducatives  au  prétexte  d'un  « tout  sécuritaire ».  Exposer  les  élèves  à  des





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