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             La montagne était, en fait, un gros rocher
             Que le soleil dardait de ses rayons en y faisant le tour
             Trois fois d’affilée avant de rejoindre le firmament.
             On nous disait qu’il en était ainsi depuis les temps immémoriaux.        (vers 152)

             Les villageois prétendaient que le soleil
             Cueillait de l’eau de mer pour se laver le visage
             Avant de regagner les airs. C’est ce qu’on nous racontait.
             « Vrai ou faux, je n’en sais rien. Ne dites pas que je suis un affabulateur. » (vers 153)


                Après avoir gravi la montagne, les moines se rendirent dans d’autres lieux saints
        comme la bibliothèque contenant les textes sacrés, l’arbre de la Bodhi poussant  au milieu
        d’un lac et l’ancienne Capitale de l’île, toujours avec le car que le gouverneur avait mis
        à leur disposition.

             Le trajet n’était pas court du tout.
             En voiture, il y en avait pour 80 milles.
             « Jadis, la Capitale avait pour nom Anuradha[pura]
             Et ses Cetiya étaient couverts d’or. » C’est ce qu’on nous disait.       (vers 162)

                Le pèlerinage se poursuivit avec la visite du Stupa de Jetavana, du temple
        d’Abhya Giri, du monastère rupestre de Dambulla et du grand Cetiya de Thuparam. Puis
        ce fut le retour à Colombo où les vénérables moines firent leurs adieux au gouverneur.
        Les formalités pour le retour furent tout aussi contraignantes que pour l’aller. Dans
        l’attente de recevoir leurs papiers, ils visitèrent le zoo pour voir des animaux de toutes
        sortes. Des squelettes de baleines et de gros poissons qui y étaient exposés les
        émerveillèrent au plus haut point. Le grand jour du retour finit par sonner:

             Nous prîmes nos affaires avec joie et montâmes dans le car.
             Nous quittâmes Colombo pour rentrer chez nous.
             Arrivés au bord de l’océan, nous vîmes un bateau
             Et levâmes nos mains au-dessus de la tête avant de nous embarquer.    (vers 176)

             Le cadran indiquait dix heures.
             C’était le cinquième jour de la lune croissante. Nous étions à l’arrière du paquebot.
             Nous vîmes des bandes de Næga et un gros poisson mesurant vingt brasses,
             Il nageait tranquillement et son dos était aussi grand qu’une colline.    (vers 177)


             Dans la nuit, une forte pluie se mit à tomber.
             La bouche grande ouverte, transis de peur, certains d’entre nous criaient et pleuraient
             Parce que le vent provoquait l’apparition de hautes vagues
             De couleur sombre, noire, orange et jaune, qui frappaient le bateau avec frénésie.
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