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             Les gardes veillaient à la sécurité, pour éviter tout acte malveillant.
             Le coffre renfermant la sainte relique était gardé dans un tunnel en pierre.
             Grâce à nos mérites, nous avions pu le voir
             Et accomplir des actions méritoires. Encore un jour et c’était clos.     (vers 126)

             Conformément à la tradition, les portes ne s’ouvraient que tous les trois ans.
             Comme nous venions de loin, nous ne pouvions pas le savoir.
             Les jours d’ouverture étaient prévus à l’avance,
             Seulement quarante jours, après quoi plus personne ne pouvait voir la sainte relique.
                                                                                      (vers 127)

             Quand nous sommes allés faire nos dévotions, c’était le dernier jour.
             Grâce à nos mérites, ajoutés à ceux, innombrables, du prince régnant,
             Nous avions pu voir la relique de la dent.
             Le lendemain, c’était fini.                                              (vers 128)

             Le grand dignitaire, qui gouvernait le pays de Lanka,
             Nous complimenta en disant que nous étions de braves gens
             Et que nos mérites nous avaient permis de rendre hommage à la sainte relique
             Gardée dans un palais entouré d’un mur de pierre et de portes ayant sept cadenas.
                                                                                      (vers 129)
                Le gouverneur invita les pèlerins à venir chez lui et leur offrit un déjeuner composé
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        de mets choisis. Les moines le bénirent en récitant le Jayamaßgala . Après le repas, le
        gouverneur leur fit visiter sa résidence et leur montra tous les trésors, parmi lesquels une
        tiare sertie de pierres précieuses, un manteau brodé de fils d’or et une paire de babouches
        sertie de pierres précieuses. La vue de telles merveilles fit dire au conteur :

             « Je me pris à penser que si quelqu’un était paré de cet ensemble, il pourrait voler
                    dans les airs.
             C’est comme s’il était l’auguste Indra entouré de dieux et de déesses. »
             Le gouverneur nous inondait de questions,
             Demandant si le pays dans lequel nous vivions était semblable au sien.  (vers 134)

              Les moines de Keng Tung demandèrent au gouverneur si, lors de la bénédiction
        qu’ils lui avaient donnée, les prières étaient semblables à celles récitées à Lanka. Le
        gouverneur joignit les mains et leur répondit que les formules en pæli étaient les mêmes :
             Tout était juste et le rythme n’était pas différent de celui de Lanka.

             Il nous disait qu’il était très heureux, comme s’il était monté au ciel des Tævatiμsa.
             Inspiré par la foi qu’il avait en nous, moines de Keng Tung,
             Il nous invitait à rester dans son pays.                                 (vers 138)

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         Stance de la “ Joyeuse victoire ”, prière récitée lors de grandes occasions.
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