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PELERINAGE A LANKA 43
Par une nuit pluvieuse, l’ambiance était sinistre.
Nous ne pouvions contempler la lune et les étoiles, cachées par des nuages,
Sans compter les vagues qui heurtaient violemment le bateau.
Nos vêtements étaient tout mouillés. Ne pouvant fermer l’œil, nous restions assis,
les mains croisant les genoux. (vers 179)
Après la pluie, le soleil se mit à briller et le paquebot continua sa route jusqu’à
Rangoon où les moines restèrent sept jours. Ils en profitèrent pour rendre hommage au
grand cetiya ( Shwedagon - erWdguM) puis se dirigèrent plus au nord où ils visitèrent
d’autres lieux saints, comme le rocher sacré de Phra Chao Inda Khwen (Kyaikhtiyo -
k¥oik\T^;Rui;), le Cetiya de Suaymodho (Shwemadaw - erWema\eDå), le Buddha du Suaythaleng
(Shwethalyaung - erWqael¥ac\;), et le Phra Chao Rakheng (Maha Myat Muni - rKuic\) de
Mandalay. Ce pèlerinage, qui s’ajoutait à celui fait à Lanka, leur permettait d’acquérir
encore et toujours des mérites, aussi bien pour eux-mêmes que pour ceux qui leur étaient
chers. Puis ce fut le retour au pays.
Au neuvième jour de la lune décroissante, nous arrivâmes à Keng Tung.
Imprégnés d’une grande foi, les habitants vinrent saluer le vénérable Phra Gruba.
Sen Thiem Khek, notre accompagnateur, prit le chemin du palais
Et fit le récit du voyage au Prince régnant, qui en fut ravi. (vers 193)
Le vénérable Phra Gruba du Wat Hua Khuang se rendit lui aussi au palais
Et donna au Prince un compte-rendu détaillé du voyage.
« Ô vous, j’ai accompagné Phra Gruba, le vénérable moine,
Et l’histoire est consignée dans cette rédaction, sans assertion. » (vers 194)
«A moi, Noi Bunyao du village de Ban Don Luang, Sen Thiem Khek a remis son texte.
J’en ai fait une version versifiée en khün pour être lue dans les fêtes religieuses.
Je lève les mains au-dessus de ma tête et vous salue avec respect.»
1
Le récit se termine ici et à vous tous je dis « sædhu, sædhu ». (vers 196)
1
Le sens de “ Sædhu ” varie en fonction du contexte dans lequel il est employé. Il est généralement
employé à la fin d’une prière (l’équivalent d’Amen des Hébreux et des Chrétiens) ou d’un souhait émis
par un fidèle laïque et peut donc se traduire par : « Oui, c’est bien ; qu’il en soit ainsi. »

