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PELERINAGE A LANKA 35
Le confort était rudimentaire, il fallait se montrer persévérant
Et avoir la foi pour prendre la voie menant au Nirvæ◊a.
Ces vers relatent les souffrances endurées sur le bateau
Avec tous les détails sur ce qui s’était passé. (vers 83)
Les vénérables moines n’avaient pas l’habitude de voyager en mer.
Certains étaient mal en point, d’autres restaient assis la bouche grande ouverte.
Mahæ Seng et le Sæma◊era Chang supportaient difficilement les roulis du navire ;
Pris par la nausée et les vertiges, ils ne pouvaient rester en place. (vers 84)
Une description sommaire du paquebot était aussi donnée:
Une longue explication était nécessaire,
Pour ceux qui n’avaient jamais voyagé ou qui ne savaient pas.
Le bateau que nous avions pris était immense.
Il mesurait vingt brasses de large et plus de cent brasses de long. (vers 87)
La vie sur le bateau était régie par des règlements que chaque voyageur devait
suivre, en particulier tout ce qui touche à l’hygiène. Les moines découvraient pour la
première fois des mesures sanitaires adoptées par les occidentaux et ce fut pour eux une
expérience pas toujours agréable, mais qu’ils reconnaissaient comme nécessaires pour
éviter la propagation des maladies.
Sur le bateau, on vendait de tout. Il y avait un médecin de garde pour l’infirmerie
Et la sécurité était assurée par la police, sous le commandement d’un chef.
On nous appelait tous les jours pour une auscultation
Afin d’éviter tout risque de contagion. (vers 88)
Le personnel navigant du bateau, en particulier le Chef et ses galons, fit une
bonne impression sur les moines. Ils découvrirent, pour la première fois, un monde
qu’ils étaient loin d’imaginer.
Il nous donnait des instructions que nous devions retenir.
On l’appelait “ Capitaine ”, comme je l’avais indiqué.
La trentaine, il était blanc, fort et beau.
Les galonnés se différenciaient par leurs grades et tous avaient de la prestance.
(vers 90)
Outre l’hygiène, les mesures de sécurité étaient draconiennes, car un incident
pouvait survenir à tout moment. Une telle discipline ne manqua pas de marquer notre
conteur, qui notait minutieusement tout ce qu’il voyait.
Des gardes étaient postés de tous côtés,
De peur que les vagues géantes ne s’abattent sur le bateau.
A la vue de l’une d’elles, ils tiraient dessus avec un canon
Pour la faire éclater et permettre alors au bateau d’avancer. (vers 91)

