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PELERINAGE  A  LANKA                              31




                 « Mon nom d’origine était Jai Seng.
                 L’auguste et Sérénissime prince m’a donné le titre de “ Thiem Khek ”
                 Pour servir le pays.
                 Pas une seule fois, je n’ai manqué à ma tâche, ce qui me permet de vivre heureux. »
                                                                                           (vers 12)

                 Les princes qui gouvernaient la Principauté de Keng Tung étaient
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                 Chao Manikham Singha  et Kong Tai  .
                 Durant tout ce temps et jusqu’à aujourd’hui,
                 Je n’ai jamais failli à mon devoir.                                       (vers 13)

                   Chao Konekeo Inthaleng, le prince régnant, se demanda si l’enseignement du
            Buddha, tel qu’il était défini lors du premier Concile en Inde, n’avait pas varié depuis ce
            temps-là. Aux moines rassemblés autour de lui, il leur disait qu’il serait heureux de
            savoir si les textes en pæli enseignés dans les monastères de Keng Tung étaient semblables
            à ceux de Lanka, pays réputé pour avoir gardé l’enseignement du Maître dans sa forme
            d’origine. Il les incita à aller dans ce beau pays pour faire une étude comparative des
            écritures, en particulier celles se rapportant au Tipi†aka, le Canon bouddhique. Pour cela,

            il se proposa de leur donner un viatique pour le voyage tout en leur recommandant de se
            faire accompagner par Thiem Khek, un officier du palais, qui leur servira de guide et
            d’interprète, car il fallait traverser des territoires placés sous l’autorité des Birmans et
            des Européens.
                   Les moines répondirent favorablement à la demande du prince. Quant à Thiem
            Khek, il était ravi :


                 « Je levais mes mains au-dessus de la tête pour accepter la tâche qui m’a été confiée.
                 J’étais heureux comme un lotus d’or ayant reçu des gouttelettes de pluie.»
                 Dès lors, le grand et vénérable moine chercha un jour faste pour le départ
                 En faisant des calculs basés sur les textes sacrés.                       (vers 22)

                 Cette année-là avait pour nom Dhimmæsasuññæ.
                 Dans les calendes tai, c’était l’année du Serpent,
                 Huitième jour de la lune croissante du deuxième mois,
                 1291 de l’ère Culla (1929 A.D.).                                          (vers 23)

                 Pour les Môn, ce jour correspondait au lundi,
                 Pour les Tai, c’était le jour du Peuk Chai,
                 Jour ou le grand génie se trouvait du côté de l’Est.
                 Les données astrologiques voulaient qu’il en fût un jour propice.         (vers 24)


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                 Autre nom de Chao Konekeo Inthaleng, le prince régnant.
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                 Supra, p. 21, note 1.
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