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PELERINAGE  A  LANKA                              29









                                      Pèlerinage à Lanka







                                           Texte en français








                   Le poème débute avec l’évocation de l’entrée du Carême bouddhique, qui dure
            trois mois, période où les moines sont tenus de rester dans les monastères et où les

            fidèles s’imprègnent de l’enseignement du Buddha en écoutant les sermons. Quant aux
            jours du marché, ils se déplacent et vont d’un endroit à un autre, suivant un calendrier
            bien précis.
                 L’entrée du Carême arrive dans quatre jours, ô vous!
                 C’est le deuxième jour de la lune décroissante, jour du marché de Keng Tung, où se
                        vendent toutes sortes de choses.                                     (vers 1)

                   Tout comme la plupart des habitants de la région, le versificateur est un simple
            paysan qui vit de la terre, ce qui lui laisse peu de temps pour les loisirs, surtout pendant
            la période du Carême, qui correspond à l’arrivée des moussons.
                 Tard dans la nuit, j’ai commencé à rédiger les Mæ t en m’alignant sur le texte

                 Que Sen Thiem Khek avait confié à moi, Noi Bunyao, et ce depuis fort long;
                 Mais je n’arrivais pas à trouver le temps, pris par de multiples occupations.
                 Je ne suis, hélas! qu’un simple manant, voué à la riziculture.                     (vers 2)
                 Travailler la terre est une tâche ardue. Au huitième mois commencent les labours,
                 Puis, à l’entrée du Carême, l’effort est porté sur les semailles et le repiquage.
                 Les buffles sont menés à la rizière avec le harnais et la charrue,
                 Des mottes de jeunes pousses sont jetées ici et là, [pour être replantées].   (vers 3)

                   Enfin, les travaux des champs sont pratiquement terminés et le narrateur trouve
            un peu de temps pour se consacrer à la rédaction de son poème.
                 Je me sens beaucoup mieux maintenant, n’ayant plus de soucis pour la rizière.

                 L’idée me vient de versifier le texte khün en Mæ t
                 Pour que les générations futures puissent les lire.
                 Ainsi, mon épouse et mes enfants sauront que leur père a fait un lointain voyage.
                                                                                             (vers 4)
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