Page 60 - Correspondance coloniale
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parce  que  je  l’étais  tout  simplement.  Je  n’appartiens

            effectivement pas à votre groupe…

            Mais alors pourquoi suis-je là ?


            Mes pensées sont confuses.

            Qui suis-je ? Où suis-je ?


            Qui devrais-je être ? Où devrais-je être ?


            Mes pensées sont confuses…

            Je croyais être des vôtres, suis-je encore des leurs ?


            Quelle angoisse me torture.

            Comment faire pour revenir en arrière ? Comme si je n’avais

            jamais lu votre lettre ?


            Je me sens comme le fruit d’un viol. Oui c’est ça.

            Le fruit d’un viol.


            Vous  avez  violé  ma  terre  mère.  Vous  l’avez  pénétrée  avec
            violence, déchirant ses entrailles.


            Vous  avez  méprisé  sa  nudité,  raillé  ses  seins,  craché  sur  sa
            matrice.


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