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PARTIE IV
2 / CULTURE : POUR UNE RÉELLE POLITIQUE PUBLIQUE CULTURELLE
MESURES D’URGENCE POUR AMORTIR LA CRISE DANS LA CULTURE
Les structures les plus fragiles ne doivent pas être exclues du Prêt Garanti par l’État
(PGE), elles sont déjà suffisamment endettées
LIVRES - NUMÉRIQUE
> Créer un fonds de soutien d’urgence à la librairie (la création de ce fonds a déjà été
actée en conseil d’administration du Centre National du Livre, il faut désormais
qu’il soit alimenté)
> L’État doit prendre sa part de responsabilité sur la manière de compenser la perte
d’exploitation (pas la perte de chiffre d’affaire), soit le reste à charge qui continue
de courir. L’immense majorité des librairies n’auront pas les moyens financiers
en termes de fonds propre pour passer l’été. Évaluation entre 10 et 13 millions
d’euros par mois de fermeture pour toute la librairie indépendante.
ARTISTES-AUTEURS - ART CONTEMPORAIN
> Proposer une aide systématique, automatique, fondée sur les revenus, les chiffres
d’affaires 2018 des artistes-auteurs.
> Créer un fonds commun aux artistes-auteurs, qui soit subsidiaire et
complémentaire au fonds de solidarité et que ce fonds soit géré par un opérateur
public avec des critères communs et transparents pour tous les artistes-auteurs
et cumulable avec le fonds de solidarité.
SPECTACLE VIVANT - FESTIVALS
> Maintenir les subventions
> Clarifier les mesures de soutien aux intermittents et la prolongation des droits
> Mettre un fonds transitoire sur au moins deux ans (ça a déjà été fait en 2003)
> Garantir une couverture généralisée sans condition : tout le monde a droit
au travail et à un revenu de remplacement
> Ne pas négliger les conditions de reprise du travail :
accueillir du public c’est différent que de travailler dans un bureau
DANS TOUS LES SECTEURS
• La politique publique doit être guidée par autre chose que des considérations
comptables budgétaires, financières, avoir une politique publique et des droits
sociaux pérennes.
• Résoudre la question de la rémunération en général, de la création et de l’artiste,
arrêter de confondre la création et la diffusion.
• Réinventer le rapport à l’art et la culture : détacher la rentabilité économique
de la partie création, repenser l’ensemble des paradigmes qui font que l’on conçoit
la culture d’abord comme un bien de consommation et pas comme une œuvre
partageable pour le bien de la société.
• Régler la question des intermédiaires : à quel moment un intermédiaire constitue
une plus-value dans la chaîne logistique globale de diffusion de l’œuvre et à quel
moment en devient-il un frein ?

