Page 97 - ANGOISSE
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- Qu’avez-vous en tête ? S’inquiéta le Ministre de la Santé qui n’osait entrevoir
ce que dissimulait les propos qu’il venait d’entendre.
- Je vais vous livrer maintenant un petit secret puisque je n’en doute pas nous
allons devenir partenaires. Vous comprendrez toutefois que compte tenu de
son importance capitale je sois amené à prendre quelques précautions pour
que vous gardiez votre langue.
- Il s’agit d’une nouvelle menace ? Sincèrement vous ne me faites pas peur et
ma vie n’a plus grande importance lorsqu’on a mon âge et que l’on vient
d’accomplir ce dont je rêvais depuis mon enfance. Faire enfin quelque chose
d’utile sans avoir eu à jouer les pantins.
- Rassurez-vous je n’évoquais pas votre personne et son intégrité physique
mais plutôt, puisque vous n’avez pas d’enfants, celle de vos deux charmantes
nièces et leurs petites familles auxquelles vous êtes tant attaché.
- Espèce de salopard !! Vous ne pouvez pas !
- Il ne tient qu’à vous seul que toutes ces personnes demeurent en bonne
santé. Si vous êtes coopératif, rien ne pourra leur arriver. Croyez bien que je
déteste la méthode qui n’est vraiment pas dans mes habitudes mais au besoin
je n’hésiterais pas une seule seconde car c’est l’intérêt supérieur de l’état qui
est en jeu. Je vous l’ai déjà indiqué, nous sommes en guerre et
malheureusement certaines choses que l’on doit accomplir ne sont pas
toujours très propres lorsque l’enjeu consiste à remporter la victoire.
Le Ministre de la Santé était dans une colère noire et se serait volontiers
jeté sur son adversaire mais il savait le combat inégal avec de surcroît le garde
derrière la porte susceptible d’intervenir à chaque instant. De dépit, il prit
l’option de tenter de gagner du temps en espérant pouvoir aviser le moment
venu.
- Que voulez-vous donc de moi ? Articula-t-il avec beaucoup de difficulté tant
sa mâchoire était crispée.
- Tout à l’heure à la radio vous en avez dit trop ou pas assez. Il aurait été plus
facile que vous la fermiez mais tout bien considéré il serait plus utile à notre
cause que vous leviez le voile sur ce que vous avez préféré taire.
- Et qu’aurais-je tu ?
- Ne me prenez pas pour un imbécile, c’est désobligeant. De plus vous jouez
très mal les rôles de menteur. Vous avez tout simplement omis volontairement
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