Page 37 - L'Empreinte du temps
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âge qu’elle. Il était toujours plus facile de discuter, d’échanger avec
quelqu’un sans la barrière générationnelle.
- Merci Madame la Juge d’avoir bien voulu me recevoir.
- C’est tout à fait normal. Je crois que vous souhaitiez faire le point
avec moi sur l’avancée de la procédure, entama-t-elle de manière
directe laissant à entendre qu’il fallait aller à l’essentiel.
- C’est exactement cela. Je fais partie d’une nouvelle génération de
policiers qui pensent que l’on ne doit pas faire cavalier seul, si vous
me passez l’expression, mais travailler en équipe.
- J’apprécie car s’il y a bien une chose qui m’indispose au plus haut
point c’est de découvrir des initiatives personnelles pas toujours
appropriées qu’il faut couvrir a posteriori. Je vous écoute.
- Comme vous le savez déjà, dans l’affaire qui nous intéresse de
nombreuses empreintes digitales ont été relevées. Toutes
parfaitement exploitables…
- Pardonnez-moi de vous interrompre. Rafraîchissez-moi la mémoire ;
d’éventuelles traces ADN ?
- Non Madame la Juge. C’est bien là le problème puisque pour l’heure
nous ne disposons d’aucun témoignage, d’aucune piste sérieuse à
l’exception de ces empreintes digitales. Qui n’ont aucune
correspondance dans le FAED.
- Soyez directe. Où voulez-vous en venir ?
- L’auteur n’a commis aucune effraction pour pénétrer dans le
domicile de la victime, laissant ainsi à penser que cette dernière l’a
laissé entrer en toute confiance car faisant partie de son entourage.
- Je crois avoir compris ce que vous aviez l’intention de réaliser. J’ai
toutefois une petite question préalable à vous poser. Lorsque vous
parlez d’entourage il peut s’agir de son entourage familial en quête
par exemple d’un héritage ?
- J’ai bien entendu creusé cette piste. Son mari est mort il y a une
vingtaine d’années. Ils n’ont jamais eu d’enfants. Elle était par ailleurs
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