Page 78 - L'Empreinte du temps
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L’alarme venait à peine de se déclencher que Clarice se réveilla
presque instantanément. Le lever quant à lui fut beaucoup moins
rapide et surtout plus douloureux. Elle avait mal dans tous les
muscles de ses cuisses. Elle en comprit rapidement la raison en
repensant aux démarches entreprises la veille. Sans véritablement
s’en rendre compte, avec Philippe ils avaient énormément marché au
point d’avoir parcouru sans doute, estima-t-elle, pas moins d’une
dizaine de kilomètres. Elle effectua laborieusement quelques
mouvements d’étirement avant de juger que douleur ou non, il lui
fallait se préparer afin de ne pas être en retard pour le rendez-vous
avec Philippe. En se regardant dans le miroir de sa salle de bains après
une rapide douche, Clarice constata avec plaisir que son sommeil
avait été réparateur. Les malles telles que les avait décrites son
collègue Didier n’étaient plus que valisettes. Elle en profita pour
remarquer qu’il serait bientôt temps d’utiliser la tondeuse tant ses
cheveux lui semblaient avoir repoussés. Mais ce ne serait pas pour ce
matin. Trop chronophage. Bien qu’à partir de ce constat, elle savait
qu’elle n’aurait de cesse d’y penser de manière quasi obsessionnelle
jusqu’à ce que ses cheveux aient retrouvé la hauteur qu’elle s’était
elle-même fixée, soit cinq millimètres tout au plus. Peut-être même
encore un peu moins sans qu’elle en soit encore totalement
convaincue. Puis elle enfila sa sempiternelle tenue vestimentaire,
jean et pull camionneur surdimensionné.
- Bonjour Philippe. Passé une bonne nuit ? D’attaque pour cette
nouvelle journée ?
- Simplement déjà un peu triste puisque dès demain il me faudra
certainement retourner à mes chères archives.
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