Page 98 - L'Empreinte du temps
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- Ton avis ?
Philippe s’était assis face à elle à la même place qu’occupait
encore quelques minutes plus tôt Gilles SOURIQUET.
- Pas un avis mais plusieurs tant je suis partagé face à ce personnage.
- Tu veux qu’on parle d’abord de ma mise en cause ? J’ai vu que tu as
sursauté lorsqu’il a indiqué que je l’avais, comment il a dit déjà…Ah
oui dans le collimateur, car il représentait le coupable idéal.
- Pas utile d’en causer plus que cela n’en vaut la peine si tu veux
vraiment savoir ce que j’en pense. A mon idée, c’est juste un moyen
de se défendre tant bien que mal. Une énième version de la meilleure
défense c’est d’attaquer. Il persistera peut-être encore dans cette
voie mais tu n’as aucune inquiétude à avoir car je pense malgré tout
qu’il a bien pigé le truc lorsque tu lui as répondu qu’une Cour
d’Assises ne jugeait pas en fonction de prémonitions mais à partir de
preuves tangibles. En tout cas, chapeau bas pour ta répartie. J’ai
retenu la leçon.
- Merci Philippe. Je veux dire merci pour tout. Je n’ai pas vraiment eu
le temps avec l’enchainement des événements de te remercier
comme tu le mérites.
- Stop Clarice ! Sinon je vais finir par me prendre pour un super héros,
tu sais, comme ceux qu’on trouve dans les Marvel. Sauf que je n’ai ni
cape ni armure, nota-t-il en riant de bon cœur.
- Trêve de plaisanterie même si j’étais parfaitement sérieuse dans
mes propos. Dis-moi, enchaîna-t-elle aussitôt, tu m’as indiqué que tu
étais partagé sur l’avis à porter sur ce type.
- Oui, je ne sais pas vraiment quoi penser de lui. Je n’ai ni beaucoup
de recul ni beaucoup d’expérience mais ce mec m’a mis mal à l’aise.
- Continue, tu m’intéresses.
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