Page 103 - L'Empreinte du temps
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- Salut Philippe. Je voulais simplement te prévenir que le médecin
vient de partir et qu’il m’a remis un certificat précisant que l’état de
santé physique et mental de Gilles SOURIQUET était parfaitement
compatible avec sa garde à vue. Tu veux que je te le monte ?
- Non Sylvain merci. Je vais venir le chercher moi-même.
- Au fait, même au risque d’en faire râler certains, je voulais te dire
que j’étais content pour toi que tu puisses exercer en judiciaire.
- Doublement merci mais tu sais ce n’est que provisoire.
- Il est parfois des provisoires qui durent. Du moins je te le souhaite.
Dès qu’elle l’aperçut dans l’entrebâillement de la porte Clarice sut
immédiatement qu’elle avait affaire à l’individu numéro un. Le
provocateur. Celui qui ne manquerait pas de la défier une nouvelle
fois. D’emblée celui-ci d’ailleurs lui jeta un regard noir qui termina de
lever toute ambigüité sur la nature de leurs échanges à venir. La
partie allait être serrée à moins qu’elle ne parvienne à faire
réapparaître numéro deux en jetant une opportune estocade. Mais
laquelle pour déstabiliser et faire chuter numéro un qui semblait
empli d’un surcroît de combativité ?
Comme ils en étaient convenus avec Philippe, celui-ci prit sa place
devant l’ordinateur afin de rédiger, de relater en langage judiciaire,
le contenu de cette seconde audition ou plutôt à proprement parler
le prolongement de la première. Clarice pour sa part avait choisi de
rester debout à côté du mis en cause à une distance toutefois
respectable pour ne pas devenir la victime de réactions intempestives
inattendues.
- Vous semblez plus en forme que tout à l’heure. Cette petite pause
vous a manifestement fait beaucoup de bien.
- C’est possible, lâcha-t-il laconiquement.
- Alors revenons à notre propos. Lorsque je vous ai indiqué que vos
propres empreintes avaient été retrouvées en quantité sur le lieu du
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