Page 106 - L'Empreinte du temps
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l’enquêtrice, que du sang puisse s’être retrouvé au domicile de
l’auteur. Sauf que si l’idée était intéressante et pour le moins une
piste à creuser, il était tout aussi vraisemblable de par la nature
sournoise de l’individu se trouvant à côté d’elle qu’un nettoyage en
règle avait été sans doute réalisé. Ceci impliquant le fait de faire appel
à l’identité judiciaire afin que grâce à leurs moyens scientifiques et en
particulier le luminol puissent apparaître des traces de sang invisibles
à l’œil nu. Tout cela allait nécessiter de mettre en place une certaine
organisation et prendre un peu de temps alors que Clarice avait
espéré pouvoir dans la foulée réaliser cette perquisition. Sagement
telle une policière chevronnée elle rangea pourtant cette tentation
au fond d’un tiroir de sa mémoire en se convainquant que la
précipitation dans une enquête criminelle ne pouvait pas avoir sa
place. Il convenait plus que jamais d’être méthodique pour arriver au
résultat escompté. Celui de voir un jour prochain l’auteur des faits
emprisonné derrière de lourds barreaux métalliques. Qu’il fût Gilles
SOURIQUET ou quelqu’un d’autre.
Clarice se tourna en direction de son collègue qui finissait de taper
le PV d’audition.
- Je dois passer quelques coups de fil. Je peux te laisser avec notre
ami ?
Ce disant elle chercha et parvint à croiser le regard du mis en
cause.
- Vous allez continuer à être aussi gentil que jusqu’à présent ?
- Lorsqu’on est innocent, il est inutile de devenir méchant, n’est-ce
pas ?
- T’inquiètes pas Clarice, Monsieur SOURIQUET est parfaitement
coopératif.
Avant de quitter la pièce Clarice fit signe à son collègue qu’elle
serait dans le bureau contigu et qu’il pourrait faire appel à elle. En cas
de problèmes.
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