Page 114 - le barrage de la gileppe
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Les personnes qui ont visité les travaux avant la retenue des eaux se souviennent avoir
parcouru ces galeries.
Les ouvriers s’empressaient d’accompagner les visiteurs pour les éclairer. Chaque
galerie, vers le milieu, communique avec le haut de la montagne par un puits. Le puits de
droite a 74 mètres, et celui de gauche 58 mètres.
Les ouvertures des galeries, du côté du lac, sont armées d’un appareil destiné à
empêcher l’introduction de corps étrangers dans les conduites, ces appareils se nomment
grilles filtrantes.
L'eau pénètre librement dans les galeries jusqu’au premier serrement. Là elles trouvent
la galerie fermée et ne donnant passage qu’à l’ouverture de deux conduites de fonte de 85
centimètres.
Les serrements représentent le bouchon qu’on met au tuyau pour le faire entrer dans la
tête d’une pipe, seulement ces bouchons ont ici 15 mètres de longueur et sont construits
en maçonnerie et en ciment. Ils empêchent l’eau de parvenir dans toute la longueur de la
galerie et l’obligent de passer parles conduites de fonte.
Il était indispensable de faire entrer l’eau dans des conduites de fonte, parce que les
appareils de sûreté et les vannes s’appliquent mieux à des tuyaux qu’à une galerie.
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Les conduites suivent les galeries et sont réunies au pied du barrage. (Voir nos plans.)
Entre les deux serrements d’amont et d’aval la galerie est agrandie. Cette place a 15 m. de
longueur sur 4 m. de largeur et 40 m. 50 de hauteur. Des appareils s’y trouvent. On y
parvient par les deux puits creusés verticalement dans les montagnes, l’un est à quelques
pas de la maison du garde barragiste, l’autre du côté opposé. Une galerie creusée au
niveau du couronnement du barrage, conduit à ce dernier
Les appareils sont une soupape automobile et une soupape à double siège. Les
appareils de la manœuvre de ces soupapes sont établis dans les puits. Des escaliers en
fer conduisent au fond des deux puits.
La soupape à double siège est manœuvrée au-dessus des puits. Une manivelle
communique le mouvement aux appareils par une longue tige en fer formée de pièces de 5
mètres de longueur.
Les appareils qui se trouvent dans ces puits, entre les deux serrements, sont soumis
intérieurement à la pression de l’eau qui se trouve dans le lac. Pour contrebalancer cette
énorme pression on inonde les puits à la même hauteur que le niveau du lac. Des
appareils spéciaux permettent d’inonder et de vider ces puits. Leur inondation permet de
manœuvrer facilement certains appareils qui, sans l’équilibre des eaux, exigeraient une
force considérable pour être manœuvré.
Un second serrement dit d’aval serre de nouveau les conduites dans les galeries. Des
vannes de sûreté suivent immédiatement ces serrements.
On parvient à ces derniers appareils par l’entrée des galeries : ce sont des
vannes disposées pour interrompre complètement chacun des tuyaux.
Les conduites sortent des galeries et se réunissent au pied du barrage dans une
chambre où se trouvent les tuyaux de décharge alimentant le lit de la Gileppe.
Dans cette chambre se trouvent des vannes qui permettent de séparer et de
réunir les eaux des deux galeries.