Page 113 - le barrage de la gileppe
P. 113

113
                     CE BARRAGE A ÉTÉ CONSTRUIT SOUS LE RÈGNE DE LÉOPOLD II



           y est gravée en lettres colossales   sur    le lion.



            Le lion a 13 m. 50 de hauteur, 16 mètres de longueur et 5 mètres de largeur. Une
          griffe mesure 1 m. 62. Le gros de la queue a un mètre de diamètre et le nez a 2m50 de

          longueur. La longueur du nez à la naissance de la crinière mesure 2 m. 42.


            Le lion est formé de 183 blocs de pierres représentant 350 mètres cubes de pierres d’un

          poids total de 300.000 kilogrammes. Il a coûté 33.000 francs. La pierre employée est un

          grès de la Sure « la Mulenbach » du Grand-Duché de Luxembourg.
                                     LA PRISE D’EAU ET LES GALERIES.


              Lorsque des gamins veulent établir un barrage pour retenir les eaux d’un petit ruisseau,
            soit dans une rue, soit à la campagne, ils se servent de cailloux, de terre, de branches
            d’arbres. L’eau retenue par cet amas de limon, ce petit rempart, élargit son lit ordinaire, et

            forme une espèce de bassin.


              C’est le barrage en miniature.

               Si, désirant laisser écouler l’eau retenue, nos gamins veulent se donner le plaisir

            de voir jaillir l’eau en fontaine, ils penseront à faire ce que nous nommons une prise d’eau.

            Ils prendront un tuyau de pipe, lui feront traverser le barrage et l’eau jaillira.

               Dans le travail de la Gileppe, on aurait bien pu aussi percer le mur et prendre l’eau
            directement du lac au moyen d’une brèche ou d’un tuyau. Les visiteurs se demandent

            pourquoi on n’a pas agi ainsi.

                    Voici le pourquoi :



                On ne peut percer un mur sans détruire sa solidité. On a donc voulu ne faire aucune

             brèche au mur. N’y avait-il pas toute la vallée à sauvegarder ?

                On a voulu suivre l’exemple donné par les auteurs des travaux similaires du Furens
           (Saint-Etienne) et du Tibi (Alicante).


              On a préféré percer le trou dans les montagnes naturelles. Il est vrai que pour cela il

            fallait creuser des galeries. C’est ce qu’on fit. Et on en fit deux afin d’éviter les grandes

            dimensions d’une seule et aussi afin de permettre des réparations à l’une ou l’autre des
            galeries.


               On voit les sorties de ces galeries au pied du barrage et les entrées du côté du lac
            quand le bassin est vide. Ces galeries ont une section utile de 3 mètres.


               Le percement des galeries est le travail par lequel on a commencé, comme nous

            le disons dans la table chronologique, que nous venons de publier.


                On a commencé par ce travail pour deux raisons, il fallait donner une issue à l’eau

            qui se serait groupée en aval du mur pendant qu’on le construisait, et on devait percer la

            montagne pour connaître la nature des roches et savoir avant de commencer les grands


            travaux si ce roc était assez solide. Nous avons déjà dit que la stratification est verticale.

               La galerie de gauche a une longueur de 520 mètres et celle de droite de 360
            mètres.
   108   109   110   111   112   113   114   115   116   117   118