Page 39 - le barrage de la gileppe
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              Les pêcheurs aussi réclamaient l’épuration des eaux de la Vesdre. On remarquait
             fréquemment, sur l’Ourthe, des lûmes de poissons victimes de la pollution des eaux.
               l
             L’avenir nous dira si le collecteur des eaux usées installé à grands frais le long de la
             rivière, garantira le repeuplement de celle-ci, à qui chansonniers et revuistes Verviétois
             ont fait une si triste réputation.

               Le 31 janvier 1863, un certain nombre d’industriels Verviétois avaient invité le Conseil

             communal de Verviers à consacrer le subside voté par la Chambre à l’amélioration du
             régime de la rivière, sans plus s’attarder au projet d’une distribution d’eau. La majorité du
             Conseil suivit le bourgmestre, hostile à cette exclusion.

               La même année, une association d’industriels et de négociants, forte de mille deux
             cents membres, déposait, le 18 septembre, un rapport circonstancié sur la situation
             lamentable de l’industrie et du commerce, par suite de l’état de la Vesdre, et le Conseil
             communal de Verviers, tiraillé de toutes parts, votait un subside de 20 000 F pour de
             nouvelles études. Que d’études, Seigneur !

                                             On confia celles-ci à un jeune ingénieur liégeois,


                                             Auguste  Donckier,  tandis  que  le  projet  d’une  distribution
                                             d’eau  était  demandé  aux  ingénieurs  Moulan  et  Carez
                                             Auguste-Henri-Emile  Donckier,  géologue  et  botaniste,
                                             était  chargé  d’étudier,  dans  la  vallée  de  la  Gileppe,  les
                                             détails du plan. Il ne devait pas en voir la réalisation. Le 9
                                             août  1866,  il  mourut  prématurément  et  fut  enterré  au
                                             cimetière de Goé.

                     Donckier



                        Au début de l’année 1923, un correspondant du Courrier du Soir nous signalait
                 que, passant par le cimetière de Goé, il avait eu peine à découvrir la pierre tombale
                 de Donckier. Il l’avait enfin trouvée, piteusement adossée à une autre tombe.

              ,      La protestation qu’il élevait à cette occasion fut entendue et un emplacement
                 décent fut réservé à ce souvenir historique . On pouvait lire cette épitaphe sur la stèle
                  :

                   Ici repose


                 Auguste-Henri-Emile DONCKIER

                 Ingénieur - Docteur en sciences, Géologue et botaniste

                 Ici repose

                    Auguste-Henri-Emile DONCKIER

                 Ingénieur - Docteur en sciences, Géologue et botaniste

                 décédé à Goé, le 9 août 1866

                 Chargé d’étudier sur le terrain les détails du projet de barrage de la Gileppe, il accomplit sa
              tâche avec science et dévouement ; la mort impitoyable brisa le brillant avenir réservé à ses talents
              et à ses vertus. Priez Dieu pour son âme.
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