Page 35 - le barrage de la gileppe
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           Cascade de projets


            Les projets de réservoirs ne manquaient pas à l’examen des pouvoirs publics
             chargés de résoudre le problème. De 1859 à 1862, le Gouvernement n’en reçut pas

             moins de seize pour la seule vallée de la Gileppe...
                 En 1858, le docteur Félicien Chapuis, de Verviers, proposait au Conseil communal de

            cette ville de collecter les eaux du Jonckeu, à Polleur.

               L’ingénieur Le Hardy de Beaulieu soumettait une seconde étude, un réservoir sur la

            Gileppe, d’une contenance de deux millions et demi de mètres cubes, qui pourrait fournir

            vingt mille mètres cubes par jour à Verviers.
                 Gustave Dumont, le créateur de la distribution d’eau de Liège, fut moins heureux à

            Verviers. Il voulait prendre l’eau de la Vesdre à Nasproué, pour la conduire à Verviers par
            un aqueduc souterrain, dans un réservoir d’une capacité de vingt mille mètres cubes. On
            ne s’arrêta pas longuement à cette formule...


               Le garde général Gillard, de Montjoie, envisageait de non côté, pour régulariser le
            cours de la Vesdre, d’ouvrir tics réservoirs en Fagne, au-dessus d’Eupen, sortes de lacs
            artificiels retenus par des digues de terre.

                 Un autre projet visait le captage des eaux de la Hoëgne, en amont de Polleur. En 1859,


            la Ville de Verviers chargeait l’ingénieur Dumont d’étudier les multiples
            projets  qu’elle  avait  reçus.  quatre  ans  après,  elle  portait  un  crédit  de  25  000  F  à  son

            budget pour la poursuite de ces études.

                 Un comité fut créé pour examiner le projet d’établissement d’une distribution d’eau, et

            une association groupant douze cents membres fut fondée, dont la première résolution
            fut de demander la construction d’un réservoir par l'état.

                 De leur côté, les industriels envoyèrent une lettre au conseil communal, protestant

            contre le dessein de creuser un réservoir dans l’Hertogenwald, alors que la Vesdre
            manquait d’eau. Ils demandaient qu’on recherchât les fuites existant dans le lit de la
            rivière et qu’on les obstruât, au plus tôt.


            1861

                la Société qui avait fait des offres n’ayant pu attendre la décision du Conseil,et

            ayant  employé  des  capitaux,  il  est  fait  un  appel  par  la  voix  des  journaux  belges  et

            étrangers. Cet appel reste sans réponse.

                 A la suite d’une démarche faite par la Chambre de commerce d’Eupen, le

            Gouvernement fait faire des études pour la construction de réservoirs sur la Helle sur
            lesquels seraient communs entre les Etats belge et prussien.
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