Page 32 - le barrage de la gileppe
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                PROJETS DE BARRAGES

                En 1838, un fabricant, Victor Doret, filateur à Verviers, signalait aux pouvoirs publics de l
            situation désastreuse de l'industrie lainière.

            Il allait prêcher dans le désert pendant vingt ans. Pour faire entendre sa voix, il

            devait  disposer  d’une  tribune  politique.  Et  le  voici  posant  sa  candidature  aux  élections

            provinciales. Il est élu.

              Le 18 juillet 1857, assisté d’un de ses collègues, G. Blondel, il démontre au Conseil
            provincial que les Hautes Fagnes, entre la Baraque, Drossart et la vallée de la Gileppe,
            seraient capables de servir de réservoirs.

                Les réservoirs naturels qui existaient dans la forêt de l' Hertogenwald et dans les Fagnes,
            dit-il, ont disparu par suite des travaux exécutés dans des vues d’assainissement.
            Antérieurement, l’eau était retenue dans la forêt par de grands marais, d’où elle filtrait
            lentement dans les sources des affluents de la Vesdre.

               Aujourd’hui, ces marais étant drainés et comblés, elle se précipite en masse et produit de
            promptes inondations, suivies rapidement de sécheresses nouvelles... »

               Son exposé obtint un premier résultat : le Conseil provincial émit le vœu de « voir le
            Gouvernement faire étudier par ses agents la question de savoir s’il n’y a pas un moyen
            efficace d’augmenter, dans les temps de sécheresse, le volume des eaux de la Vesdre ».






                                        Et le 20 septembre suivant, le Gouvernement confiait cette
                                        mission à l’ingénieur en chef des Mines, Eugène Bidaut. Une
                                        commission fut nommée. Le 1er décembre 1857, les usiniers et
                                        industriels intéressés à l’amélioration du régime de la rivière
                                        étaient convoqués à l’hôtel de ville de Verviers.

                                         En  1858,  une  société  anglaise,  ayant  exécuté  une

                                      distribution d’eau  industrielle  à  Nottingham,  offrait  à  la  Ville  de
                                      faire  un  travail analogue en établissant des réservoirs dans
                                      l’Hertogenwald.

                                      25 Juillet. — Le Conseil communal de Verviers adresse une requête
                                      aux Chambres pour demander que le Gouvernement répare

           le tort qu’il a causé à l’industrie Verviétoise par les travaux d’amélioration qu’il a fait exécuter

           dans  la  forêt  domaniale  de  Hertogenwald,  travaux  qui  lui  rapportent  annuellement  80,000
           francs.
             La même année, l’ingénieur Le Hardy de Beaulieu proposait à l’Administration communale

           d’établir une distribution d’eau ménagère et industrielle.

             Le  bourgmestre  Ortmans-Hauzeur  et  Armand  Simonis,  l’un  des  principaux  industriels,
           s’occupèrent activement de la question et une réunion des fabricants d’Eupen et de Verviers
           se  tint  à  nouveau.  Entre-temps,  M.  Bouchez,  commissaire-  voyer  de  l’arrondissement  de

           Verviers, était adjoint à l’ingénieur Bidaut.

             Celui-ci poursuivait ses études et un de ses confrères, de , déposait un projet intéressant
           les industriels belges et prussiens.










                             armoiries de la famille Jamblinne de Meux
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