Page 40 - le barrage de la gileppe
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1864
17 Mai. — Le gouvernement prussien se refuse à ce qu’Eupen participe dans les
avantages et dans les frais d’un barrage de la Haute Vesdre.
Décembre.— M. Bidaut se décide à adopter le projet de barrer la
Gileppe et abandonner les projets de barrages de la Helle et de la
Soor qui se jettent dans la Vesdre en amont de Verviers. Ce choix
est basé sur le grand rapprochement de la Gileppe et sur cette
considération que ce ruisseau est le seul qui ait les deux versants
sur le sol belge.
La Chambre intervient
Le 23 mars 1865, le ministre des Travaux publics Van der Michelen déposa un
projet de loi demandant à la Chambre de voter un crédit destiné à la régularisation du
cours de la Vesdre.
Une dépense de cinq millions était prévue pour la construction d’un barrage. De
nouveau, l’opposition hérissa devant l’énormité de la dépense. Dans le même temps,
des défaitistes éveillèrent, à Goé, à Dolhain et à Verviers, les terreurs de l’an 1863 en la
ville basse d’Eupen. On allait élever un barrage à la Gileppe ! Et s’il se rompait ?
Ces craintes furent partagées par des mandataires publics. A Verviers, le conseiller
communal Mali interpella le bourgmestre, qui s’efforça de rassurer l’assemblée et la
population. Ce ne fut pas chose aisée.
En mai 1865, le projet de Bidaut était admis par le gouvernement, qui le soumit aux
Chambres.
Un crédit, nécessaire à la construction d’un barrage de 37 mètres de hauteur
pouvant retenir 6 millions de m3 d’eau de 250 000 F, demandé pour établir le réservoir,
fut voté le 20 juin 1865. La Ville de Verviers intervenait elle-même pour 2 500 000 F.
En cours de travaux, Victor Doret souligna que le réservoir de 6 millions de m3 serait
insuffisant. En 1874, il fut décidé d’exhausser le barrage de 8 mètres et de porter ainsi la
contenance à 12 millions de m3.
8 Juillet. — Le Parlement accorde un crédit de 3,250,000 fr. pour exécuter le Barrage
de la Gileppe. On évalue aujourd’hui, 1878 , à 7 millions le coût total des travaux.
« Cet argent, disait le rapport de la section centrale, sera employé à prendre l’eau et
à la conduire, par des canaux, dans les communes de Verviers, de Dison, de Hodimont
et d’Ensival, ainsi que dans certaines parties des communes de Dolhain- Limbourg,
Membach, Bilstain et Andrimont, où elle sera distribuée à domicile au moyen d’un
réseau de tuyaux. »