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2 En août 1938, Churchill visita la Ligne Maginot. Sa réaction est relatée
dans le livre « Churchill » de Martin Gilbert : « Il fut très impressionné,
jusqu’à ce qu’il se renseigne sur la présence des forces françaises à partir
de l’extrémité de la Ligne Maginot jusqu’aux côtes de Dunkerque.
Lorsque Churchill apprit que les Français n’avaient que quelques petites
constructions fortifiées pour garder 320 km de terrain découvert, son
sourire se figea. Louis Spears qui l’accompagnait, raconta plus tard : “Il
hocha la tête d’un air sombre et dit qu’il espérait que ces fortins étaient
solides. Il rajouta que les Français étaient bien imprudents de penser
que les Ardennes étaient infranchissables par de puissantes forces
militaires.” “N’oubliez pas, dit Churchill, que nous faisons face à un
armement moderne et à des blindés très puissants dont les Allemands
disposent en grand nombre. Ces forêts sont particulièrement tentantes
pour une telle puissance militaire, car elles leur offriraient un lieu de
camouflage idéal.” À cette occasion comme à bien d’autres, ses paroles
s’avérèrent prophétiques.
3 Gamelin avait installé son poste de commande dans un immense palace
français que l’on comparait à « un sous-marin sans périscope ». De
manière incompréhensible, ce bâtiment était dépourvu de système de
communications radio. Aucun téléscripteur ne le reliait à un quartier
général, quel qu’il soit. C’est par motocyclette que les messages étaient
transmis toutes les heures.
4 Extrait de « Churchill » : « Au tout début de l’évacuation de Dunkerque,
lorsque la situation était encore préoccupante, certains membres du
gouvernement britannique songèrent à capituler. Chamberlain dit qu’il
était prêt à accepter des “clauses décentes” si elles lui étaient proposées.
Le 8 décembre 1941 à 15h08, à la Maison Blanche de Washington, le Churchill était consterné et furieux. Selon lui, l’Angleterre n’avait
président des États-Unis Franklin D. Roosevelt signe une déclaration aucune chance de se voir proposer des “clauses décentes”. Il ajouta : “Les
de guerre, suite au bombardement de Pearl Harbor par les Japonais
le 7 décembre. (Photo) nations déterminées à se battre se sont relevées, mais celles qui se sont
rendues servilement sont restées à terre” […] Churchill confia alors Le miracle de Dunkerque
qu’en tant que premier ministre, il avait soigneusement réfléchi deux
jours durant pour savoir “s’il faisait partie de son devoir de songer à
entamer des négociations avec Cet Homme.” Les Allemands exigeraient
la Flotte Britannique, ses bases navales et bien d’autres choses encore.
L’Angleterre, qui était encore puissante et détenait d’immenses réserves,
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