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188 L’antithèse de la satisfaction
La Torah représente l’essence de la joie, car elle nous enseigne
Haman était l’un des hommes les plus riches de son temps,
La Guemara ne se contente pas d’établir un parallèle entre
« Les commandements de Hachem sont droits ; ils réjouissent
La Guemara (‘Houlin 139b) nous indique où se trouve une
aux autres ne doit pas vous rester inaccessible. Par
matérielles. Dans le domaine spirituel, ce qui appartient
(‘Houké HaNachim)
es acquis spirituels n’ont rien à voir avec les possessions
L
propre sort est mon royaume. »
- Mon cœur est mon trésor, et la satisfaction de mon
de la Torah
le roi.
La joie de l’étude
- Quelle est ta province et où sont tes trésors ? lui demanda
rien, lui répondit l’homme.
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- Je règne sur un territoire immense et je ne manque de
« Demande ce que tu souhaites et tu seras exaucé.
Un roi dit un jour à l’un de ses fidèles :
Source d’inspiration
Il est connu que les baalé techouva sont captivés par l’étude de le sens de la vie. Elle nous montre comment nous relier au Tout- sera heureux. la sim’ha de son existence. Plus il acquiert de la sagesse, plus il meilleure compréhension du monde, ce qui lui permet d’intensifier mitsvot apportent à l’homme de nouvelles p
la Guemara, alors qu’ils ont généralement goûté à la plupart des chez lui, sa femme l’accueillit avec un immense sourire : « Regarde !
plaisirs de ce monde avant de choisir la voie de la Torah. Ils sont J’ai trouvé l’argent exactement où il devait être : dans la poche de
prompts à affirmer qu’aucune de leurs expériences précédentes ne ton manteau ! Le voleur a certainement regretté son forfait et a
peut être comparée à la joie de se plonger dans les passionnants restitué toute la somme. »
débats de nos Sages. Rav Sender resta immobile, trop abasourdi pour prononcer un
mot. Il avait dû prendre ces billets lui-même, les mettre dans sa
Dans son introduction au Aglé Tal, l’Avné Nézer remarque que
poche, puis les oublier par distraction. En réalité, cet argent n’avait
de nombreux individus sont persuadés à tort que le plaisir qu’ils
jamais été volé !
éprouvent à étudier la Torah entache la pureté de leur engagement.
Du fait de leur délectation à découvrir des commentaires inédits et « Puisse ceci être une expiation », dit-il calmement à sa femme.
des nouveaux concepts, ils craignent de ne pas être comptés au Le lendemain, Rav Sender découvrit toute l’étendue de la bonté
nombre de ceux qui étudient de manière désintéressée. de Hachem. Un policier de sa connaissance lui rapporta un
curieux incident : tôt ce matin-là, la police avait été appelée pour
Or, une telle conception est totalement erronée. En réalité, régler un affrontement dans le village voisin. Lorsqu’ils arrivèrent
la satisfaction que procure l’étude de la Torah est absolument sur les lieux, il ne restait qu’une seule personne gisant sur le sol, à
centrale, car elle permet à la personne de se lier intimement à la l’agonie : il s’agissait du cocher auquel Rav Sender avait fait appel
parole de Hachem. Comme nous l’enseigne le Zohar, « le yétser pour se rendre à la gare ! Avant de mourir, cet homme avoua qu’il
hatov est renforcé à travers la joie de la Torah. Par conséquent, avait prévu avec deux de ses amis de tuer Rav Sender, afin de
l’enthousiasme doit être niché au cœur de la mitsva. » lui dérober son argent. Leur plan avait échoué, tout simplement

parce que Rav Sender avait congédié le cocher. Suspectant leur
La sim’ha permet aux concepts de se graver dans notre esprit. complice de les avoir trompés, les deux autres non-Juifs l’avaient
Il existe une corrélation directe entre la satisfaction éprouvée agressé et grièvement blessé. Rav Sender leva ses mains et ses
dans l’étude et notre compréhension du sujet en question (Birkhat yeux vers le Ciel, et avec une profonde humilité et une émotion

Pérets, Lékh Lekha). fervente, il s’écria : « Ribono chel Olam ! Tout ce que Tu fais est
pour le bien ! »

(My Soul Thirsts, Rabbi Aryeh Hilsenrad)

172 La joie de l’étude de la Torah SIM'HA 181