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SIM'HA 315
294 Prenez le temps de profiter de l’existence
le roi ne peut se résoudre à lui infliger une punition. Lorsque nous
l’étude. Il ne quittait jamais son bureau, et ses volets étaient
ce dernier manifeste tellement de plaisir à être avec son père, que
de Vilna, par exemple, consacrait dix-huit heures par jour à
comportement. Mais à chaque fois qu’il convoque le jeune prince,
dont le mode de vie était radicalement différent ? Le Gaon
Imaginez un roi qui souhaite punir son fils pour son mauvais
devons-nous pas nous inspirer de ces Juifs exceptionnels
Rav Bloch pose alors la question suivante : « Mais ne
qu’elle interrompe son étude de la Torah ».
(Rabbi Na’hman de Breslev, Séfer HaMidot)
activités lui apportant de l’énergie et de l’assurance justifient
peut être certain que la Délivrance est proche.
considéré comme indispensable, précise Rav Bloch. Les
Lorsqu’un homme est soudainement empli de sim’ha, il
heureuse, forte, confiante et disposée à progresser, est
« Tout ce dont a besoin une personne pour se sentir
Matière à réflexion
soit en bonne santé et capable d’étudier.
dernières sont effectivement essentielles pour qu’un homme
d’activités fondamentales, telles que manger ou dormir ? Ces
à chacun les moyens nécessaires pour surmonter ses difficultés.
valables et non comme triviales ? S’agissait-il uniquement
circonstances, qu’il reste confiant dans le fait que Hachem procure
Quelles raisons nos Sages considéraient-ils comme
il doit à tout prix éviter de désespérer. Quelles que soient les
La joie d’un homme pouvant lui octroyer davantage de bonheur,
éclairage à cette affirmation.
Le Roch Yéchiva de Telshe, Rav Yossef Bloch, apporte un
la Torah pour des raisons futiles est comparable à un idolâtre.
D’après nos Sages, un homme qui interrompt son étude de
(Zohar II, 184b)
Matière à réflexion
morose, le Ciel prononce un jugement contre lui.
est illuminé d’une clarté Céleste. Mais s’il affiche une mine
Si l’homme montre un visage rayonnant ici-bas, son être
Source d’inspiration
également Kohélet, dont le message essentiel nous encourage à au bonheur » (Beit Yossef). ont été créées « pour raviver l’âme et disposer le cœur de l’homme général de bien-être. Ces distractions qualifiées de « facultatives » octroyer des moments de détente qui nous apportent un sentiment
nous réjouir de ce que nous avons, en nous détachant des futilités
de ce monde et des possessions matérielles.
En dehors d’Erets Israël, les jours de Chemini Atséret et de
Sim’hat Torah ont été différenciés pour nous permettre de nous
délecter de notre relation avec Hachem. Ces jours de Yom Tov
concrétisent les paroles que Hachem a adressées au peuple juif :
61 « Vous et moi, nous nous réjouirons ensemble » (Yalkout Chimoni,
Pin’has 782).
Une joie qui en Le Gaon de Vilna était particulièrement heureux à Sim’hat Torah.
Il marchait devant le Séfer Torah, le visage rayonnant comme une
vaut la peine torche, en frappant des mains et en dansant de toutes ses forces.
Lorsque l’on replaçait le Séfer Torah dans le aron kodech, son
H achem ne veut pas que nous traversions l’existence en enthousiasme diminuait immédiatement. (Maassé Rav 233)
étant accablés par la tristesse. La Torah nous enseigne
que la colère Divine se réveille, lorsque le peuple juif
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omet de Le servir dans la joie. Toutes les malédictions énumérées
dans Ki Tavo s’abattront sur celui qui ne sert pas Hachem avec Un Erev Yom Kippour, un ‘hassid essaya de lever des fonds pour
sim’ha. (Devarim 28:47) racheter un aubergiste et sa famille ayant été faits prisonniers par
le gouverneur local. Les gens furent compatissants et se rangèrent
à sa cause, mais leurs moyens financiers étaient limités. Le ‘hassid
Matière à réflexion ne réussit à collecter que cinquante roubles, alors qu’il en fallait
trois cents pour racheter les prisonniers. Yom Kippour approchait
« VeAïta akh saméa’h (et tu seras assurément joyeux) ». à grands pas, et à ce rythme, il ne parviendrait jamais à obtenir
Les dernières lettres de ce verset forment le nom de l’ange l’argent à temps.
de la subsistance. Si la sim’ha nous fait défaut, l’ange de la En désespoir de cause, il se rendit au casino local, se doutant
subsistance est impuissant. La tristesse de l’homme fait qu’il trouverait là-bas quelques Juifs. Les mises placées sur chaque
obstacle à sa capacité de gagner sa vie. table étaient suffisantes pour racheter toute la famille. Il lança
(Guéza Kodech, p. 41) donc un appel aux Juifs pour qu’ils l’aident dans sa noble cause.

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