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316 Le pouvoir de la joie
Au milieu de cette course effrénée, tâchons donc de nous
vous avoir dit de rentrer chez vous ! »
« Comment ? Vous êtes toujours là ? s’exclama le Rav. Je pensais
chez le ‘Hozé le lendemain.
compris l’injonction du Rav. Il attendit une journée et se représenta
immédiatement chez lui. Consterné, le ‘hassid espérait avoir mal
Or, dès qu’il entra, le ‘Hozé lui ordonna de retourner
bureau du Rav pour le saluer.
Kippour avec le ‘Hozé. Sitôt arrivé, il se dirigea tout droit vers le
Débordés de sollicitations et pris par le temps, nous sommes
Un ‘hassid se rendit à Lublin pour passer Roch HaChana et Yom
d’activités possible en un minimum de temps. Or, notre
Concentrez-vous sur les aspects positifs de l’existence. Cet
tension constante. Nous essayons à tout prix de faire le plus
a complexité croissante de la vie moderne génère une
profiter de l’existence
(Netivot Chalom)
Prenez le temps de
comme des serviteurs, dans un esprit de contrainte.
déterminer si nous L’avons servi comme des fils, avec joie, ou
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en tant que serviteurs. Hachem examine nos actions pour
À Roch HaChana, nous sommes jugés en tant que fils ou
Source d’inspiration
Personne ne prêta attention à sa requête, mais le ‘hassid entravent notre désir d’améliorer nos relations avec les autres. d’introspection, sabotent nos tentatives de progrès personnels, et par habitude que par nécessité, font barrage à tout effort entourage. Nos emplois du temps surchargés, souvent davantage survolt
insista. Finalement, quelqu’un désigna une bouteille de vodka et en le dissimulant entre les plis de sa chemise. Il déchira ce linge
s’écria : « Si vous videz toute cette bouteille, je vous donnerai cent en deux, en utilisa une partie pour se couvrir la tête, et l’autre
roubles ! » en guise de « mappa » pour recouvrir son pain. Une fois ses
Le ‘hassid hésita, réticent à l’idée de se soûler la veille de Yom maigres préparatifs achevés, il accueillit le Chabbat dans la joie et
Kippour. Mais il tenait là une opportunité en or d’aider cette famille l’élévation spirituelle.
désespérée. Il but toute la vodka sous les applaudissements Lorsqu’on lui demanda comment il avait pu endurer avec un
enthousiastes des joueurs, et reçut ses cent roubles. tel stoïcisme des conditions aussi terribles, il répondit : « Je
Les autres clients voulurent également participer à ce sentais que rien dans ce monde ne pouvait me menacer. Je
divertissement, et le groupe de la table voisine lui proposa le me concentrais uniquement sur Hachem, la seule Entité me
même marché : cent roubles s’il vidait toute la bouteille de vodka. donnant du courage. »
Notre homme savait que ce second défi risquait de le plonger (Li’hiot Al Saf HaOchér)
dans un coma éthylique, mais la pensée de l’aubergiste l’incita à
accepter la proposition. Il but cet alcool jusqu’à la dernière goutte
et reçut son paiement.
À son grand étonnement, il réussit à tituber vers une table
supplémentaire, à vider une troisième bouteille de vodka pour
récolter encore cent roubles.
À ce moment-là, le pauvre ‘hassid sentit ses jambes se dérober.
Il demanda aux joueurs de l’aider à se rendre chez le propriétaire
terrien, afin qu’il puisse racheter les prisonniers avant Yom
Kippour. Il se fit ainsi accompagner chez le non-Juif qui compta
soigneusement l’argent, avant de libérer la famille emprisonnée.
Le ‘hassid fit don du reste de la somme à l’aubergiste pour qu’il
achète de la nourriture, retourna tant bien que mal à la synagogue,
et s’écroula, inanimé, sur l’un des bancs.
Il dormit là pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le chant de
kol nidré le tire de sa torpeur. Apercevant des hommes en train
de tenir les Sifré Torah, il pensa que c’était Sim’hat Torah. Il sauta
donc sur ses pieds en entonnant « Ata haréta », et se mit à danser.
300 Le repentir mène à la joie SIM'HA 309