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318 Le pouvoir de la joie
294 Prenez le temps de profiter de l’existence
SIM'HA 315
le roi ne peut se résoudre à lui infliger une punition. Lorsque nous
l’étude. Il ne quittait jamais son bureau, et ses volets étaient
ce dernier manifeste tellement de plaisir à être avec son père, que
morose. Comment les invités pouvaient-ils se réjouir de cette
de Vilna, par exemple, consacrait dix-huit heures par jour à
comportement. Mais à chaque fois qu’il convoque le jeune prince,
fêter les jeunes conjoints, mais l’ambiance était particulièrement
dont le mode de vie était radicalement différent ? Le Gaon
Imaginez un roi qui souhaite punir son fils pour son mauvais
organisèrent les noces de deux orphelins. Ils incitèrent les gens à
devons-nous pas nous inspirer de ces Juifs exceptionnels
Pendant ce temps, le ‘Hozé et Rav Mendel de Riminov
Rav Bloch pose alors la question suivante : « Mais ne
entièrement dans l’étude et la prière.
qu’elle interrompe son étude de la Torah ».
définitivement de nombreux Juifs de se marier. Il se plongea
(Rabbi Na’hman de Breslev, Séfer HaMidot)
activités lui apportant de l’énergie et de l’assurance justifient
par le chagrin, car il savait que cette loi cruelle empêcherait
peut être certain que la Délivrance est proche.
considéré comme indispensable, précise Rav Bloch. Les
avant d’avoir effectué son service militaire. Le Rav était accablé
Lorsqu’un homme est soudainement empli de sim’ha, il
heureuse, forte, confiante et disposée à progresser, est
un nouveau décret : personne n’avait le droit de se marier
« Tout ce dont a besoin une personne pour se sentir
Rav Élimélekh fut averti que le gouvernement avait fait édicter
Matière à réflexion
soit en bonne santé et capable d’étudier.
dernières sont effectivement essentielles pour qu’un homme
d’activités fondamentales, telles que manger ou dormir ? Ces
(Gaon de Vilna)
à chacun les moyens nécessaires pour surmonter ses difficultés.
valables et non comme triviales ? S’agissait-il uniquement
satisfaction, qu’il s’agisse de mitsvot ou de fautes.
circonstances, qu’il reste confiant dans le fait que Hachem procure
Quelles raisons nos Sages considéraient-ils comme
accomplir des actions similaires, et elle en retire une grande
il doit à tout prix éviter de désespérer. Quelles que soient les
avérot. Cette émanation n’a de cesse de pousser l’individu à
La joie d’un homme pouvant lui octroyer davantage de bonheur,
éclairage à cette affirmation.
force spirituelle positive pour les mitsvot, et négative pour les
Le Roch Yéchiva de Telshe, Rav Yossef Bloch, apporte un
Pour chacun de ses actes, l’homme reçoit d’En-Haut une
la Torah pour des raisons futiles est comparable à un idolâtre.
« mimekha », de votre comportement et de vos réactions.
D’après nos Sages, un homme qui interrompt son étude de
dans le monde spirituel, sachez que cela dépend de vous,
(Zohar II, 184b)
si vous souhaitez comprendre ce qui se passe lemaala,
Matière à réflexion
morose, le Ciel prononce un jugement contre lui.
peuvent s’interpréter également de la manière suivante :
(Sache ce qu’il y a au-dessus de toi) » (Avot 2:1). Ces paroles
est illuminé d’une clarté Céleste. Mais s’il affiche une mine
Si l’homme montre un visage rayonnant ici-bas, son être
Les Pirké Avot nous enseignent : « Da ma lemaala mimekha
Source d’inspiration
Source d’inspiration
également Kohélet, dont le message essentiel nous encourage à au bonheur » (Beit Yossef). ont été créées « pour raviver l’âme et disposer le cœur de l’homme général de bien-être. Ces distractions qualifiées de « facultatives » octroyer des
nous réjouir de ce que nous avons, en nous détachant des futilités
Matière à réflexion de ce monde et des possessions matérielles.
Le Chabbat apporte du sens aux autres jours. Si pendant En dehors d’Erets Israël, les jours de Chemini Atséret et de
ce jour-là, un homme s’élève spirituellement en pensées, Sim’hat Torah ont été différenciés pour nous permettre de nous
en paroles et en actes, cette journée si particulière aura un délecter de notre relation avec Hachem. Ces jours de Yom Tov
impact positif sur toute la semaine. Et inversement, les jours concrétisent les paroles que Hachem a adressées au peuple juif :
de la semaine sont le support du Chabbat. 61 « Vous et moi, nous nous réjouirons ensemble » (Yalkout Chimoni,
Pin’has 782).
(Kouzari 3:5)
Une joie qui en Le Gaon de Vilna était particulièrement heureux à Sim’hat Torah.
Le Chabbat nous offre une nouvelle perspective sur nos Il marchait devant le Séfer Torah, le visage rayonnant comme une
activités du quotidien. La joie ressentie pendant les jours de vaut la peine torche, en frappant des mains et en dansant de toutes ses forces.
la semaine est uniquement orientée vers ce jour saint, car Lorsque l’on replaçait le Séfer Torah dans le aron kodech, son
sans lui, ce bonheur est vide de sens. achem ne veut pas que nous traversions l’existence en enthousiasme diminuait immédiatement.
(Rav Chimchon Pinkus, basé sur le Midrach Rabbah, H étant accablés par la tristesse. La Torah nous enseigne (Maassé Rav 233)
Beréchit 10:10) que la colère Divine se réveille, lorsque le peuple juif
omet de Le servir dans la joie. Toutes les malédictions énumérées ----------
dans Ki Tavo s’abattront sur celui qui ne sert pas Hachem avec Un Erev Yom Kippour, un ‘hassid essaya de lever des fonds pour
Tous les vendredis soirs, une foule se pressait chez Rav Moché sim’ha. (Devarim 28:47) racheter un aubergiste et sa famille ayant été faits prisonniers par
Leib de Sassov pour le voir accueillir avec enthousiasme la Reine le gouverneur local. Les gens furent compatissants et se rangèrent
Chabbat. Il dansait sans montrer le moindre signe de fatigue, à sa cause, mais leurs moyens financiers étaient limités. Le ‘hassid
porté par son élan vers Hachem. ne réussit à collecter que cinquante roubles, alors qu’il en fallait
Matière à réflexion trois cents pour racheter les prisonniers. Yom Kippour approchait
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« VeAïta akh saméa’h (et tu seras assurément joyeux) ». à grands pas, et à ce rythme, il ne parviendrait jamais à obtenir
Rav Baroukh Ber Leibowitz composait beaucoup de nigounim. Les dernières lettres de ce verset forment le nom de l’ange l’argent à temps.
Le soir du Séder, toute la ville de Kamenitz se rassemblait sous de la subsistance. Si la sim’ha nous fait défaut, l’ange de la En désespoir de cause, il se rendit au casino local, se doutant
ses fenêtres pour l’entendre chanter. (HaRav Domé LeMalakh, subsistance est impuissant. La tristesse de l’homme fait qu’il trouverait là-bas quelques Juifs. Les mises placées sur chaque
p. 434) obstacle à sa capacité de gagner sa vie. table étaient suffisantes pour racheter toute la famille. Il lança
(Guéza Kodech, p. 41) donc un appel aux Juifs pour qu’ils l’aident dans sa noble cause.
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