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306   La joie du Chabbat
 Investissez-vous dans vos préparatifs de Chabbat et prenez-y
 (Rav Yossef Its’hak de Loubavitch)
 panness ! Du moment qu’ils étudient la ‘Hassidout… »
 « Nou ! s’écria aussitôt le Rabbi. Proposez-leur à nouveau du
 en masse à l’époque où l’étude s’accompagnait de samovar.
 qu’une infime partie des élèves, alors que ces derniers venaient
 Rav Aréh lui confia que son cours de ‘Hassidout n’attirait plus
 à Dokshitz ? »
 l’année suivante, ce dernier lui demanda : « Alors ? Quoi de neuf
 tout au long de l’hiver. Lorsque Rav Aréh revint chez Rav Chmouel
 moins importante, et le nombre d’élèves continua de diminuer
 La semaine suivante, la foule de participants était nettement
 du breuvage tant apprécié.
 reprenaient, mais qu’ils ne seraient désormais plus accompagnés
 chez lui, il annonça que les cours hebdomadaires de ‘Hassidout
 Rav Aréh prit en compte cette remarque. Lorsqu’il rentra
 samovar ? »
 quel lien existe-t-il entre les enseignements de ‘Hassidout et un
 l’on étudie la ‘Hassidout en buvant du panness. Mais dites-moi,
 Chmouel, ce dernier lui fit remarquer : « J’ai appris qu’à Dokshitz,
 Une année, alors que Rav Aréh était en visite chez Rav
 union, alors qu’ils savaient que la loi récemment promulguée  votre maison à l’approche de l’allumage des bougies ?  profit votre temps en instaurant une atmosphère détendue dans   préparatifs à la dernière minute ? Ne mettriez-vous pas mieux à   dessert  supplémentaire  pour  Chabbat,  si  c’est  pour  finir  vos   superflus.  Par  exemple,
 empêcherait leurs propres enfants de se marier ?                                                    toujours clos. Il ne se promenait certainement pas en forêt
 Mais le ‘Hozé et Rav Mendel persévérèrent et contraignirent                                         ni ne s’octroyait des moments de loisir. Ne devons-nous pas
 les convives à faire meilleure figure. Progressivement, les visages                                 tenter d’imiter ce comportement ? »
 se déridèrent et les gens se mirent à danser et à chanter. Une
                                                                                                        Rav Bloch répond à cette interrogation en précisant que
 joie tellement intense s’éveilla dans leur être que Rav Élimélekh,
                                                                                                     pour le Gaon de Vilna, l’étude de la Torah représentait la
 plongé dans son étude, sentit que leur sim’ha avait révoqué le
                                                                                                     quintessence de la joie et du bien-être. Nous qui n’avons
 décret. La loi était abrogée !                                                                      pas atteint ce noble niveau, nous avons besoin de plaisirs
 (Entendu de Rav Fishel Schachter)         62
                                                                                                     matériels pour éprouver de la satisfaction. Nos envies n’ont
 La sim’ha transforme l’homme en réceptacle apte à recevoir la   Le pouvoir de la joie               rien  à  voir  avec  ce  qu’étaient  les  aspirations  de  ce  grand
                                                                                                     Sage. Et ses défis n’étaient pas les nôtres. Dans ce domaine,
 bénédiction. Yona prophétisa pour la première fois, après avoir été                                 il ne peut donc faire figure de modèle.
 inspiré par la joyeuse célébration de Sim’hat Beit HaChoéva (Yalkout   L a sim’ha peut changer radicalement notre situation,
 Chimoni Yona basé sur le traité Soukka du Talmud Yérouchalmi ).   car elle met en mouvement des forces spirituelles   Rav Bloch conclut en soulignant que bien que le bonheur
 Lorsqu’Élicha  voulait  prophétiser,  il  convoquait  des  musiciens.   parallèles. Lorsqu’un homme se renforce dans la   ne soit pas explicitement cité comme une mitsva, nous ne
 Leur musique avait en effet le pouvoir de faire naître la joie et   certitude que Hachem lui accordera des satisfactions, il crée de   pouvons servir Hachem de la manière dont Il le désire si nos
 l’inspiration prophétique. (Melakhim II 3:15)  la joie à un niveau cosmique. Ses pensées positives servent de   besoins ne sont pas satisfaits. Hachem souhaite « un service
              catalyseur, déclenchant des circonstances favorables par lesquelles                    de qualité », où nous déployons l’ensemble de nos talents,
 Un homme d’un certain âge, déprimé d’être encore célibataire,
              Hachem lui permettra de se réjouir encore davantage. La sim’ha                         de nos capacités et de notre énergie. Si nous sommes
 vint demander une bénédiction à Baba Salé. Le ‘Hakham lui
              de l’homme ici-bas attire de la joie supplémentaire venue d’En-                        inquiets, nerveux, et peu sûrs de nous, nous ne pourrons Le
 proposa un petit verre d’alcool, en lui expliquant que la berakha
              Haut. Un homme qui parvient à envisager l’existence de manière                         servir correctement. Investir nos efforts pour être dans un
 pour sa Délivrance devait être stimulée par la joie.
              positive peut obtenir davantage d’assistance Divine que ce qu’il                       état d’esprit positif revient à nous investir dans la qualité de
 ----------   méritait a priori.                                                                     notre service de Hachem.


 Rav Chmouel Myski dirigeait la plus grande société de prêts   Le Créateur mène une personne sur le chemin qu’elle choisit                   (Chiouré Daat II, 9)
 gratuits au monde, et prêtait plus de dix millions de dollars par   d’emprunter. Lorsqu’un homme a confiance en Hachem, Celui-ci
 an. Les gens lui déposaient régulièrement soixante ou soixante-  Se montre indulgent envers ses fautes. Si en revanche, cet individu
 dix mille dollars pour son gma’h, avec l’assurance  de pouvoir   est  déprimé,  il  se  voit  administrer  la  stricte  justice  en  retour.
 récupérer leur argent avec un préavis de deux jours. Pas une fois,   « Servez Hachem dans la joie ! » (Téhilim, 100:1).
 Rav Myski ne manqua à sa promesse.




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