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320   Le pouvoir de la joie
 somme, mais à la fin, il y parvenait toujours.
 téléphone étaient parfois nécessaires pour rassembler toute la
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 fournir de nombreux efforts, et des dizaines de coups de
 de dire, je sais que je mériterai l’aide du Ciel. » Il devait certes
 « Si je commence la journée en étant content, avait-il l’habitude
 de lui déposer une grande somme d’argent.
 Cha’harit, ou bien lui téléphonait pour lui proposer spontanément
 Systématiquement, quelqu’un venait le voir à la synagogue après
 d’un  éventuel  imprévu,  Rav  Myski  restait  confiant  et  souriant.
 bien à des banques qu’à des particuliers. Au lieu de s’inquiéter
 Certains jours, il devait rembourser deux cent mille dollars, aussi
 Un prince fut exilé au milieu de rustres paysans. Alors qu’il était   SIM'HA    313  (Sipouré ‘Hassidim, Parachat Chemini)   #  Pendant  que  je  m’imprégnais  des  paroles  de  Rav  Its’hak,  il   Voilà pourquoi je me suis précipité dehors à la vue du cortège   trois règles de vie, pouvait également être acquis par la joie !  précisa un der
 sur le point de désespérer, il reçut une lettre de son père. Dans
 cette missive, le roi lui affirmait qu’il ne l’avait pas oublié et qu’il   Source d’inspiration
 s’apprêtait à envoyer un contingent de soldats pour le ramener
 au palais.        Rav Moché de Kobrin enseigna à ses disciples : « Je vous
                 avertis solennellement que si vous êtes toujours heureux,
 Fou de bonheur, le prince voulut laisser éclater sa joie, mais il
                 Hachem vous aidera en toutes circonstances ; mais si tel n’est
 réalisa que les paysans se vexeraient s’il leur montrait à quel point
                 pas le cas, qui sait ce qu’il adviendra de vous ! »
 il désirait les quitter. Astucieusement, il les convia à partager avec
 lui un grand festin. Les paysans se délectèrent des mets raffinés,                                                             59
                                         (OuLeYoatsé Chalom Sim’ha, p. 65)
 et le prince se réjouit ouvertement des bonnes nouvelles qu’il
 avait reçues. Tous trouvèrent ainsi satisfaction.                                                  Le repentir mène à la joie

 (Baal Chem Tov)
                  Rav  Zoucha  regarda  un  jour  par  la  fenêtre  de  sa  maison  et                    ourquoi Soukot est-elle une fête joyeuse  ? C’est parce
 ----------                                                                                        P
                aperçut un cortège nuptial. Il se précipita aussitôt dans la rue pour                     qu’après les jours de repentir, nous nous réjouissons
 Rav Aharon de Dokshitz, connu sous le surnom affectueux de   danser avec effusion devant les mariés. Lorsqu’il rentra chez lui,   d’avoir renouvelé la solidité de notre lien avec Hachem.
 Rav Aréh, avait l’habitude de donner un cours de ‘Hassidout tous   sa famille lui fit remarquer qu’il était inconvenant et indigne de lui   Ce sentiment de bien-être prouve que notre techouva, loin d’être
 les  Motsaé  Chabbat  dans  la  petite  synagogue  de  Dokshitz.  Il   de se donner ainsi en spectacle, même à l’occasion d’un mariage.  motivée par la peur de la punition, nous a véritablement réconciliés
 installait à l’intention de ses élèves un samovar de « panness », une   «  Je  vais  vous  expliquer  pourquoi  je  ne  suis  pas  d’accord,   avec notre être profond. C’est grâce à la sincérité de notre repentir
 boisson chaude préparée à base d’eau bouillante, de vodka et   répliqua Rav Zoucha. J’ai eu un jour le privilège d’avoir la vision   à Roch Hachana et à Yom Kippour que nous méritons de ressentir

 de sucre. Lorsque tout le monde avait bu et s’était réchauffé, Rav   de  Rav  Its’hak  de  Drohovitch.  Il  émanait  de  son  visage  une   de la joie pendant Soukot (‘Hidouché Harim).
 Aréh enseignait à son auditoire attentif la pensée philosophique   lumière tellement intense que je pouvais à peine le regarder. Je
 et mystique des Maîtres de la ‘Hassidout.  lui ai demandé pourquoi il méritait un tel éclat. Il me répondit
 Ces cours attiraient toujours un très large public, mais le rituel   que durant toute sa vie, il avait soigneusement suivi la voie du

 hebdomadaire connaissait un véritable pic de fréquentation   Sage du Talmud, Rav Ne’hounya ben HaKana, qui attribuait sa   Matière à réflexion
 après la visite annuelle de Rav Aréh chez le Rabbi de Loubavitch,   longévité à trois principes : "Ne jamais obtenir d’honneur aux   Le psaume du repentir commence avec les mots « Mizmor
 Rav Chmouel. L’on préparait à cette occasion du panness   dépens de l’humiliation d’un autre Juif ; ne jamais aller dormir sans   leDavid » (un chant pour David). Le Roi David était débordant
 supplémentaire, pendant qu’une foule de ‘hassidim s’entassait   avoir pardonné à toute personne nous ayant offensés durant la   de joie d’avoir mérité d’effectuer une techouva sincère. Nos
 dans la petite synagogue pour écouter avidement ce que Rav   journée ; toujours se montrer généreux avec son argent."
                                                                                                     Sages nous enseignent que sa repentance était motivée par
 Areh avait appris du Rabbi de Loubavitch.
                                                                                                     un dévouement absolu à Hachem.
                                                                                                                                                                     (Even Israël, p. 85)


 SIM'HA    305  312   Une joie qui en vaut la peine
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