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Je pense notamment à ce laboratoire pharmaceu-
tique Lyonnais qui a opté pour le « pouvoir du dis-
sensus ». Son principe s’applique aux réunions, pour
les équipiers comme pour la Présidence. Ce moment
privilégié installe un vrai temps dédié à l’écoute
sans aucun jugement, afin que l’ensemble des par-
ticipants s’exprime en toute transparence. Il ne s’agit
pas, comme souvent, d’un tour de table de principe
destiné à une « fausse » adhésion. Il s’agit bien au
contraire d’un véritable accueil des positions de cha-
cun, pour rechercher les points de vue et permettre
que des arguments soient développés sans aucune
crainte ni contrainte. Si la démarche semble au pre-
mier abord ralentir la décision, elle garantit le consen-
sus et supprime à la source ce qui pourrait devenir des
conflits potentiels.
Je pense aussi à cette entreprise de service en
B2B, où c’est un autre concept qui s’applique
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- celui des micro-conflits - lequel constitue un des
principes de base du management. Comme son
nom l’indique, cette démarche impose à tous de
traiter les « petits » conflits dès qu’ils apparaissent
afin d’éviter qu’ils ne deviennent trop difficiles à
traiter. Ainsi, tout ce que l’on a à dire à une per-
sonne ou à un groupe mérite d’être dit, explicité et
traité rapidement, ce qui est assez facile car pris à
la racine. Cette pratique, exigeante mais véritable-
ment ancrée dans la culture de l’entreprise, permet
de débloquer nombre de situations et évite d’entrer
dans des relations conflictuelles.
Ces entreprises et d’autres, que je connais, ayant
mis en place ce type de pratiques se trouvent toutes
dans la sphère des ETI. Sans doute parce qu’elles
ne sont pas encore normées par les soi-disant
« bonnes pratiques » managériales mondiales…
Alors, pour fluidifier les relations
et améliorer la coopération,
libérons les conflits !