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Comment un système de gestion pourrait donc
gérer simplement tous ces éléments alors que,
si mes souvenirs sont bons, il nécessite une
complexité plus grande que celle du système
qu’il pilote ?
Nous voilà donc dans une impasse…
Pourtant la supply chain, épicentre des forces tec-
toniques de l’entreprise, a pour principale mission,
au niveau décisionnel, de réconcilier des fonctions
aux objectifs contradictoires, aux cultures et aux
mécanismes mentaux différents : des financiers
avec des commerciaux, des marketeurs avec des
producteurs… un sujet finalement très humain,
convenons-en !
Au niveau opérationnel, l’optimisation d’une chaine
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complexe est par ailleurs une véritable illusion au
regard des incertitudes sur tous les chiffres nour-
rissant les calculs. Il serait donc préférable, pour
la maîtriser, de la repenser beaucoup plus simple
et robuste. Il conviendrait surtout d’être beaucoup
plus exigeant afin que chacun améliore le niveau
d’exécution du plus petit de ses maillons. Quant
aux changements imprévisibles et aux besoins de
reconfiguration rapide, pourquoi ne pas miser sur
l’intelligence locale ?
Pour cela, la supply chain, sans pour autant dédai-
gner les systèmes, a surtout besoin de donner
aux hommes et aux femmes une vision claire qui
les aidera à prendre les bonnes décisions et à
s’auto-adapter.
Quadrature du cercle en permanence renouvelée,
une bonne maîtrise de la supply chain nécessite
donc avant tout de libérer la coopération au cœur
de son fonctionnement !