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CANAL AFRIQUE ECONOMIE

face à une pénurie et pourtant, l’approvisionnement a
toujours été assuré. Notre défi au niveau du ministère
est d’éviter la situation de pénurie pour que tous les
Sénégalais puissent disposer des denrées de première
nécessité. C’est dans cette logique que nous avons mis,
dans toutes les régions, des Comités afin d’anticiper sur
d’éventuels problèmes qui pourraient avoir un impact
sur le marché. Ces réunions tenues régulièrement nous
ont valu ces résultats très satisfaisants ».

« Pour parler de solutions, nous avons également pris
des mesures en interne afin de maintenir la stabilité des
stocks et des prix durant toute cette période, a soutenu
d’emblée Ousmane Mbaye avant de poursuivre : « nous
nous sommes beaucoup plus inscrits dans l’anticipation
que dans la réaction parce qu’en marché, il est nécessaire
de faire un travail en amont pour avoir des résultats
satisfaisants. Prenons l’exemple du riz ; au début de
la crise, les familles se sont précipitées pour faire des
stocks en sacs de riz car elles pensaient qu’il y aurait
une pénurie. Mais nous avons mis en place un système
stratégique, exempt de subvention et de levée de taxe.
A cela s’ajoute le phénomène de l’achat de vivres de
la part de l’Etat (100.000 tonnes de riz) et malgré tout
cela, nous avons veillé à ce que les Sénégalais soient
correctement approvisionnés. Il y avait des stratégies
internes qui ont également été payantes en termes
d’impact sur le marché ».

Dans la sensibilisation sur les nouvelles mesures de
vente de pain, le Directeur général de la DCI confirme
le rôle important joué par la structure : « Nous avons
un peu été le maître d’œuvre de cette campagne de
sensibilisation avec les recommandations formulées par
le Ministère de la Santé pour éviter les rassemblements
et limiter les contacts avec les produits. Nous avons optimiste. Il soutient qu’il s’agit d’un cycle d’adaptation :
mis en place une stratégie de réglementation sur le « Il faut voir le cycle de développement et de progression
pain dont la mise en exécution a été accélérée par la des méthodes de production. Aujourd’hui, il existe
Covid-19. Cette stratégie a été renforcée par un fort toujours des bouteilles en verre à rendre après usage,
volet de sensibilisation des acteurs mais aussi des cependant les gens sont plus à l’aise avec la bouteille en
consommateurs », dira-t-il en espérant une continuité plastique car souple. Cependant ma crainte réside sur
de ces mesures après la pandémie. le comportement des gens. Est-ce que les Sénégalais
sont prêts à suivre ces consignes ? S’ils acceptent ces
Monsieur Ousmane Mbaye, le Directeur général de la conditions, il n’y aura pas d’impact sur le prix, sinon
une seule fois avec le premier achat où la consigne sera
DCI estime que la crise a servi beaucoup d’expériences
aux citoyens : « Elle a renforcé. notre responsabilité par insérée. Cela peut être une bonne chose en termes de
collecte et cela facilitera le recyclage. Il va falloir ainsi
rapport à cette nécessité de travailler afin de tendre
à l’autosuffisance. Depuis des années, nous parlions mettre en place un dispositif de collecte et de recyclage
et surtout informer la population sur l’objectif de cette
d’autosuffisance mais je pense que cela nécessitait
une mobilisation de tous les acteurs pour arriver à de loi qui n’est pas de renchérir sur le prix de ces produits
mais juste de mettre en place un dispositif qui pourra
meilleurs résultats. »
faciliter tout ce qui est recyclage », a-t-il conclu...
Concernant la loi sur le plastique et le système de
consignation des bouteilles, Ousmane Mbaye se dit Par Papa Malick FAYE

NUMÉRO SPÉCIAL / P.19 - JUILLET 2020