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C RECHERCHE CLINIQUE

Nous considérons les habiletés comme les capacités du microsystème qui permettent un rendement compétent (dans le
macrosystème) dans le contexte de la pratique. Pour résumer, nous disons que les habiletés rendent possible la compétence.

Nous définissons une compétence comme l’aptitude à exécuter une tâche pratique en démontrant un certain savoir-faire.

Rappelons que la compétence est évolutive, éphémère et liée à un contexte. Les ensembles d’habiletés qui rendent
possible la compétence évoluent continuellement au cours de la carrière d’un professionnel, conséquence d’un ap-
prentissage formel et informel continu. L’évolution des aptitudes professionnelles au fil du temps a été reconnue
par Dreyfus et Dreyfus en 1986 et le modèle d’acquisition des compétences de Dreyfus a depuis été appliqué à des
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professions comme les soins infirmiers et la médecine , ainsi qu’à l’optométrie. 16
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Compétence en début de carrière
Comme l’une des principales utilisations d’un profil de compétences en début de carrière est l’évaluation de la com-
pétence en début de carrière, les habiletés, ou compétences, doivent préciser non seulement les tâches en milieu de
travail qui peuvent être effectuées, mais aussi le degré de rendement attendu et toute contrainte contextuelle con-
nexe. Ces facteurs sont parfois appelés normes et conditions d’exécution des tâches. Dans notre travail, nous utili-
sons le terme « niveau de compétence » pour désigner les normes et les conditions applicables aux compétences.

En début de carrière, nous nous attendons à ce qu’un praticien démontre dans toutes les tâches, un niveau de com-
pétence minimal attendu d’un optométriste en début de carrière, que nous caractérisons comme suit :

La compétence d’un optométriste en début de carrière renvoie à sa capacité d’administrer aux patients des soins courants et
aigus, de façon autonome et en temps opportun, et d’obtenir des résultats conformes aux normes de la profession générale-
ment reconnues. La compétence d’un optométriste en début de carrière comprend l’aptitude à reconnaître que certaines situa-
tions complexes dépassent ses capacités et qu’il doit par conséquent rechercher des conseils et des avis, consulter la littérature
scientifique et éventuellement orienter le patient vers un optométriste chevronné ou un professionnel de la santé compétent.

Évaluation de la compétence
Diverses méthodologies sont utilisées pour tenter d’évaluer la compétence dans les professions réglementées. En ce qui
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concerne les soins de santé au Canada, les méthodes d’évaluation pour l’admission les plus courantes sont les tests écrits
(habituellement des questions à choix multiples, QCM) et les tests fondés sur le rendement par simulation (examen cli-
nique objectif structuré, ECOS). L’examen du BEOC fait appel à des évaluations écrites et axées sur le rendement.

Étant donné que les compétences sont des aptitudes à mettre en œuvre en milieu de travail (c.-à-d. la pratique),
idéalement, l’évaluation devrait avoir lieu dans un contexte de pratique. Toutefois, pour des raisons d’ordre pratique
et de normalisation, la plupart des évaluations d’admission sont administrées avant l’obtention du permis et ont lieu
non pas dans la pratique, mais sont effectués par des moyens d’évaluation spécialement créés (comme les examens
écrits fondés sur des cas et les postes de l’ECOS).

Afin de souligner cette distinction, nous utilisons le terme « indicateur » pour désigner un comportement qui est observ-
able dans le cadre d’une méthodologie d’évaluation particulière et qui indique que le candidat possède une compétence.

Conformément au cadre conceptuel que nous venons de décrire, le projet s’est déroulé par étapes comme suit :
• Étape 1 : Élaboration et validation des compétences (chacune étant décrite comme une aptitude de pratique).

• Étape 2 : Détermination des indicateurs possibles pour chaque compétence (chacun étant décrit comme
un comportement observable dérivé d’une compétence et conforme aux contraintes des méthodes
d’évaluation du BEOC).

• Étape 3 : Élaboration du plan d’examen dérivé des compétences validées et de leurs indicateurs.

ÉLABORATION DES COMPÉTENCES PROPOSÉES
Afin d’améliorer la lisibilité du profil de compétences et son utilité pour de vastes publics au sein et hors de la profes-
sion, nous avons établi un cadre structurel fonctionnel simple (tableau 1), composé de neuf domaines de la pratique
de l’optométrie. Les cadres fonctionnels sont couramment (mais pas universellement) utilisés pour l’organisation

46 CANADIAN JOURNAL of OPTOMETRY | REVUE CANADIENNE D’OPTOMÉTRIE VOL. 80 NO. 2