Page 182 - Al-Mouwatta
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et qu'il ne participe pas au combat, il n'a droit à rien. Je pense même que le butin n'est de la
part que de celui qui, homme libre, a participé au combat.
Chapitre VII : De ce qui n'est pas soumis à la quinte."al qoums"
Malek a dit: «Pour les ennemis qui, débarquant dans un territoire d'appartenance musulmane,
et prétendant avoir été jetés de par la mer aux bords, alors que les musulmans n'ont pour
assurance à ce sujet que les barques brisées pour évidence, ou alors étant assoiffés, ils ont
débarqué sans que les musulmans le leur permettent»,! C'est au gouverneur de se tenir pour
juge à leur sujet, et je ne pense pas qu'il est permis à celui qui les a pris pour captifs, d'avoir
part au cinquième (du butin).
Chapitre VIII : De ce qui est permis de manger aux musulmans avant le prélèvement du
quint.
Malek a dit: «Je pense qu'il n'y a pas de mal à ce que les musulmans ayant conquéri le
territoire ennemi, qu'ils mangent de leur nourriture avant que le butin ne soit soumis au
partage». Malek continue: «Je pense que les chameaux, les vaches et les moutons sont estimés
comme de la nourriture, de laquelle les musulmans peuvent manger, s'ils sont dans le territoire
de l'ennemi. Si la chair de ces animaux ne doit pas être mangée, avant que les gens n'assistent
au partage du butin où chacun aura sa part, cela peut vexer les combattants. Ainsi, je ne trouve
pas de mal à manger afin de subsister, et que cela soit sans excés. Mais, ce que je désavoue,
c'est que quelqu'un en fasse provision pour l'apporter à sa famille».
On demanda à Malek au sujet du combattant qui se procure de la nourriture du territoire de
l'ennemi. Il en mange, fait provision, et il lui en reste. Lui est-il permis de garder ce reste, soit
qu'il veut l'apporter pour le manger avec sa famille, soit qu'il compte le vendre avant de
rentrer chez lui, pour profiter du prix». Malek répondit: «S'il vend ce reste et qu'il est toujours
en expédition, je pense qu'il faut que ce prix soit ajouté au butin des musulmans; mais, s'il est
fait qu'il est dans son pays, et que ce reste est sur lui, je ne vois pas du mal à ce qu'il le mange
avec sa famille, et qu'il profite, même si ce reste n'est pas d'une certaine valeur».
Chapitre IX : De la remise au propriétaire ce que les ennemis se sont procurés.
(989) 17 - Yahia, rapporta à Malek que Abdallah Ibn Omar, avait au cours d'une expédition,
perdu un esclave marron, et un cheval qui avait prit la fuite, qui tombèrent dans les mains de
l'ennemi. Les musulmans les ayant recupérés, ils les restituèrent à Abdallah Ibn Omar, avant
qu'ils soient comptés pour butin».
, Yahia a continué: J'ai entendu Malek dire au sujet des biens gagnés par l'ennemi, des
musulmans: «Si leurs propriétaires arrivent à les reprendre avant que le butin ne soit partagé,
ces biens sont de leurs droits; mais si le partage du butin a déjà eu lieu, ils n'auront plus le
droit de les réobtenir.
On demanda à Malek au sujet d'un homme dont l'esclave a été pris captif par l'ennemi, puis
repris par les musulmans. «Malek a dit: «Son maître a la primauté de l'avoir sans verser ni
prix, ni valeur, ni amende, à moins qu'il ne soit compté comme butin. Or, s'il l'est, je pense
qu'il est à remettre à son maître pour un prix, s'il le veut».
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