Page 185 - Al-Mouwatta
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(994) 22 - Amr Ibn Chou'aib a rapporté: «Quand l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) fut de retour de Hounain, en se dirigeant vers Al-
               Jourana, les hommes lui demandèrent (de leur donner du butin) et finirent par l'acculer à un
               arbuste épineux qui lui déchiqueta le manteau et glissa de son dos». L'Envoyé d'Allah
               (salallahou alayhi wa salam) r(Sur lui la grâce et la paix d'Allah) leur dit: «Rendez-moi nom
               manteau, craignez-vous que je ne vous partage pas ce que Allah m'a accordé comme butin?
               Par celui qui tient mon âme en sa main! Si Allah m'avait accordé des bienfaits autant que les
               arbres de Tihama (litt des samoura, genre d'arbre long) je vous les aurais partagés. Vous ne
               me trouverez ni avare, ni lâche, ni menteur».

               Quand l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
               descendit, (de sa monture), il se tint parmi les hommes et leur dit: «Rendez le fil et l'aiguille,
               car la fraude n'est qu'une infamie, que feu et honte pour son auteur le jour de la résurrection».
               Puis il ramassa de la terre un poil de chameau, ou quelque chose de pareil, et continua: «Par
               celui qui tient mon âme en sa main, si Allah nous avait donné, une chose pareille, à vous et à
               moi, je ne tarderais pas à vous distribuer, même le cinquième qui me revient».

               (995) 23 - Zaid Ibn Khaled Al-Jouhani a rapporté qu'on fit part à l'Envoyé d'Allah (salallahou
               alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) de la mort d'un homme le jour de
               Hounain. Zaid annonça que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce
               et la paix d'Allah) a dit: «Faites la prière funéraire pour votre compagnon»; les visages des
               hommes changèrent et Zaid poursuivit que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) leur dit: «Votre compagnon a fraudé le butin». Les
               hommes, ouvrirent, les bagages du mort, et trouvèrent quelques perles d'un collier provenant
               des biens des Juifs, dont la valeur ne dépassait pas deux dirhams».


               (996) 24 - Abdallah Ibn al-Moughira Ibn Abi Bourda Al-Kinani a dit qu'on lui rapporta que
               l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) vint
               trouver les gens en invoquant Allah pour eux, citant toutes les tribus et négligeant une. Il dit:
               «Les hommes de cette tribu ont trouvé dans la bât d'une monture qui appartenait à l'un d'eux,
               un collier de grains noirs et blancs qu'il avait fraudé du butin. L'Envoyé d'Allah (salallahou
               alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) rejoint ces hommes, fit sur eux le takbir
               comme on le fait pour un mort».


               (997) 25 - Abou Houraira a rapporté: «Nous sommes partis avec l'Envoyé d'Allah (salallahou
               alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) l'année de Khaibar, sans que nous ayons
               eu pour butin, ni or, ni argent mais seulement des vêtements et des ustensiles. Rifa'a Ibn Zaid
               fit un présent à l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r la prière (Sur lui la grâce et la
               paix d'Allah) un esclave noir appelé Mid'am. L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah), ordonna les hommes de se rendre à Wadi-Al-Qoura.
               Quand ils furent là alors que Mid'am déposait le bât du chameau de l'Envoyé d'Allah
               (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) il fut touché par une flèche
               venant du hazard, qui le tua». Les hommes s'écrièrent: «Quel heureux sort, qu'il soit au
               Paradis». L'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
               répondit: «Non! Par celui qui tient mon âme en sa main! la "chemia" (large étoffe sous forme
               de manteau) qu'il avait prise du butin le jour de Khaibar avant qu'il soit partagé le brûlera dans
               le feu». Apprenant cela, un homme parmi les gens apporta un ou deux lacets de sandales et les
               donna à l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah)
               qui dit: «Un ou deux lacets du feu ».


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