Page 229 - Al-Mouwatta
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29 - Le divorce définitif


               Chapitre I :

               (1168) 1 - On rapporta à Malek qu'un homme a dit à Abdallah Ibn Abbas: «J'ai divorcé ma
               femme en lui disant tu es divorcé pour cent fois? Que dis-tu à ce sujet»? Il lui répondit: «Elle
               a été divorcée après la troisième fois, et pour les quatre vingt dix-sept fois, tu as cherché par là
               à braver les versets d'Allah».

               (1169) 2 On rapporta à Malek qu'un homme venant trouver Abdallah Ibn Mass'oud, lui dit:
               «J'ai divorcé d'avec ma femme pour huit fois». Ibn Mass'oud lui répondit: «Qu'est-ce qu'on t'a
               dit à ce propos»? Il répliqua: «On m'a dit que je ne peux pas l'avoir de nouveau avant qu'elle
               ne se marie avec un autre». Ibn Mass'oud reprit: «Ils ont raison, parce que celui qui divorce
               d'avec sa femme selon ce que Allah a prescrit, il s'est conformé aux paroles clairement
               prescrites. Par contre celui qui se perd dans la confusion, nous la lui attribuons. Pour cela, ne
               vous perdez pas dans la confusion, et nous autres, nous aurons à en assumer la
               responsabilité.Ta femme est déjà pour toi, pareille à ce qu'on te l'a dit».


               (1170) 3 - Abou Bakr Ibn Hazm a rapporté que Omar Ibn abdul Aziz lui a dit: «Que disent les
               gens au sujet du divorce définitif»? Abou Bakr répondit:


               «Je lui ai dit que Aban Ibn Osman tenait en considération la première fois que le divorce est
               résolu». Omar Ibn Abdul Aziz répliqua: «Si le divorce en était résolu pour mille fois, celui qui
               est définitif n'en aurait rien laissé. Celui qui prononce le divorce définitif, aura déjà atteint son
               but».

               (1171) 4 - Ibn Chéhab a rapporté que Marwan Ibn Al-Hakam jugeait que celui qui prononce
               le divorce définitif d'avec sa femme, devra le prononcer pour trois fois».


               Malek a dit: «C'est ce que j'ai de mieux entendu».

               Chapitre II : Du cas des abandonnées et des désavouées et d'autres cas pareils


               (1172) 5 - Malek a rapporté qu'on avait fait, par écrit, savoir à Omar Ibn Al Khattab, à propos
               d'un homme en Irak qui a dit à sa femme: «Tu es libre». Omar Ibn Al-Khattab écrivit à son
               préfet: «Ordonne cet homme, de me trouver à la Mecque durant le pèlerinage». Alors que
               Omar faisait la tournée processionnelle autour de la Maison, l'homme le croisa et le salua.
               Omar lui dit: «Qui es-tu»? L'homme lui répondit: «Je suis celui que tu as ordonné d'être à ta
               rencontre». Omar reprit: «Je te conjure par le Seigneur de cette Maison (La Ka'ba), qu'avez-
               vous voulu dire à votre femme par: «Tu es libre». L'homme lui répondit: «Si tu m'avais
               conjuré dans un autre lieu, je ne t'aurais pas dit la vérité, je voulais dire par là, divorcé d'elle».
               Omar Ibn Al-Khattab riposta: «C'est, en fait, ce que je voulais savoir».


               (1173) 6 - On rapporta à Malek que Ali Ibn Abi Taleb disait, concernant l'homme qui dit à sa
               femme: «Tu m'es interdite», que c'est un divorce d'avec elle fait pour trois fois».

               Malek a dit: «C'est ce que j'ai de mieux entendu à ce sujet».

               (1174) 7 - Nafe' a rapporté que Abdallah Ibn Omar disait concernant les cas de l'abandonnée
               et de la désavouée, qu'il s'agit de divorcer d'avec chacune d'elle, de trois fois».
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