Page 311 - Al-Mouwatta
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36 - Les sentences


               Chapitre I : L'exhortation à juger équitablement

               (1424) 1 - Oum Salama, la femme du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) r a rapporté
               que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit:
               «Je suis un être humain. Quand vous me rapportez vous accusations, il se peut que l'un de
               vous me présente habilement ses arguments, à un tel point que je lui donne raison à quelque
               chose du bien de son frère. Qu'il ne le prenne donc pas, car effectivement, je ne lui donne
               qu'un morceau de l'Enfer».

               (1425) 2 - Sa'id Ibn Al-Moussaiab a rapporté qu'un musulman et un juif, disputés entre eux,
               portèrent leur accusation à Omar Ibn Al-Khattab. Trouvant que le juif avait raison, Omar juga
               en sa faveur. Ainsi le juif s'écria: «Par Allah, tu as jugé en toute justice», Omar lui donna un
               coup de fouet, lui disant: «Comment le sais-tu»? Le Juif répondit: «Nous trouvons qu'aucun
               juge ne donne son jugement en toute justice, sans qu'il ait un ange à sa droite et un à sa
               gauche, qui le mettent sur la voie droite, lui accordant le succès pour la justice tant qu'il est
               pour la j ustice. Mais, s'il laisse la justice, ils l'abandonnent et retournent au ciel».

               Chapitre II : Au sujet des témoignages


               (1426) 3 - Zaid Ibn Khaled Al-Jouhani a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Ne vous ai-je pas dit, qui est le meilleur
               martyr? Il est celui qui présente son témoignage avant qu'on le lui demande, ou encore celui
               qui déclare son témoignage avant qu'on le lui demande».

               (1427) 4 - Rabi'a Ibn Abi Abdul-Rahman a rapporté qu'un homme de l'Iraq vint auprès de
               Omar Ibn Al-Khattab et lui dit: «Je viens te voir pour une question qui n'a pas ni début ni
               fin»; Omar lui répondit: «Quelle est cette question»? L'homme de répondre: «Les faux
               témoignages qui sont présents dans notre pays». Omar lui demanda: «Est-ce que c'est
               vraiment ainsi»? - Oui, répondit l'homme. Alors Omar s'écria: «Par Allah! Nul homme n'est
               détenu dans un pays de l'Islam, sans le témoignage des hommes justes». j

               (......) 5 - On rapporta à Malek que Omar Ibn Al-Khattab a dit: «Le témoignage d'un
               adversaire et d'un accusé, n'est pas admis».


               Chapitre III : Le témoignage de celui qui a subi une peine prescrite

               - On rapporta à Malek qu'on demanda à Soulaiman Ibn Yassar et à d'autres, au sujet d'un
               homme, qui ayant subi une peine de flagellation, peut-on accepter son témoignage? Ils
               répondirent: «Oui s'il a fait preuve de repentir».

               (......) 6 - Malek a rapporté, qu'en posant la même question à Ibn Chéhab, il répondit
               pareillement à Soulaiman Ibn Yassar».

               Malek a dit: «Et telle est la règle suivie à Médine, et il est des paroles d'Allah Béni et Très
               Haut (le sens): «Frappez de quatre-vingts coups de fouet ceux qui accusent les femmes
               honnêtes sans pouvoir désigner quatre témoins; et n'acceptez plus jamais leur témoignage;
               voilà ceux qui sont pervers à l'exception de ceux qui, à la suite de cela, se repentent et se
               réforment. Allah est en vérité Celui qui pardonne, Il est miséricordieux» (Coran XXIV, 4,5).
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