Page 339 - Al-Mouwatta
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pas l'acheter ultérieurement, ni non plus avancer une telle condition. Car, s'il allait agir ainsi,
son affranchissement ne serait pas complet, du moment qu'il verserait au sujet de cet esclave,
un prix inférieur à son prix réel». Et Malek d'ajouter: «Il n'y a pas de mal à ce que l'homme
achète librement un esclave, puis l'affranchisse».
- D'autre part, Malek a dit: «Ce que j'ai entendu de mieux au sujet de l'affranchissement
obligatoire d'un esclave, c'est que l'on ne peut affranchir ni un chrétien, ni un juif, ni un
esclave contractuel, ni un affranchi à titre posthume, ni une esclave devenue mère, ni un
esclave pour une durée de quelques années, ni un aveugle. Mais, il n'y a pas de mal, à libérer
arbitrairement un chrétien, un juif ou un mage, car Allah Béni et Très Haut, a dit dans Son
Livre
(le sens): « Puis vous choisirez entre leur libération et leur rançon » (Coran XLVII, v.4).
Cette libération, n'est autre que l'affranchissement».
- Malek a finalement dit: «Ainsi, les esclaves, cités dans le Livre d'Allah, qui sont à
affranchir, ne doivent être que des croyants». De même, quand il s'agit de donner aux pauvres,
de quoi manger, sous titre d'une expiation, on ne peut le faire que pour des musulmans,
soulignant, que cela n'est pas permis pour ceux qui sont d'une autre religion».
Chapitre VIII : La libération faite par un vivant pour un mort
(1516) 13 - Abdul Rahman Ibn Abi Amra Al-Ansari a rapporté que sa mère voulait faire un
testament, et le retarda jusqu'au matin, elle mourut, alors qu'elle comptait libérer un esclave».
Ainsi, Abdul Rahman, questiona à ce sujet Al-Kassem Ibn Mouhammad, et lui demanda, si,
elle sera récompensée au cas où il affranchira l'esclave à sa place, Al-Kassem lui répondit:
«Sa'd Ibn Oubada avait posé, la même question à l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
salam) r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) et il lui répondit: «Oui».
(1517) 14 - Yahia Ibn Sa'id a rapporté que Abdul-Rahman Ibn Abou Bakr décéda
accidentellement, Aicha, la femme du Prophète r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) affranchit
à son titre, plusieurs esclaves».
Malek a dit: «C'est ce que j'ai entendu de mieux».
Chapitre IX : L'excellence de libérer un esclave une débauchée, et un adultérin
(1518) 15 - Aicha, que Allah l'agrée l'épouse du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) r
a rapporté qu'on demanda à l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la grâce
et la paix d'Allah) lequel des esclaves, est-il préférable de libérer»? Il répondit: «Celui qui est
le plus coûteux, et que son maître veut le plus retenir».
(......) 16 - Nafe' a rapporté que Abdallah Ibn Omar a libéré un adultérin et sa mère esclave».
Chapitre X : Le droit d'accorder le patronage à celui qui fait l'affranchissement
(1519) 17 - Aicha, la femme du Prophète (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a rapporté:
«Barira vient me dire: «J'avais conclu avec mes maîtres, de leur verser, au sujet de mon
affranchissement, neuf once d'argent, de telle façon qu'une once soit versée toutes les années,
et je te demande de me soutenir». Aicha, lui répondit: «Si tes gens acceptent que je leur verse
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