Page 340 - Al-Mouwatta
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à ta place cette somme pour que tu sois affranchie, je le ferai, à condition que je te patronne».
               Se rendant chez ses maîtres afin de leur apprendre, la proposition de Aicha, et qu'ils la
               refusèrent, Barira revint chez Aicha, alors que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) était chez elle, et lui dit: «Je leur avais rapporté ta
               proposition, mais ils la refusèrent, voulant avoir à eux le droit de mon patronage». Etant à
               l'écoute, de ce propos, l'Envoyé d'Allah r (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) demanda à
               Aicha, de le lui expliquer; une fois, mis au courant, il s'adressa à Aicha, lui disant: «amène-la,
               et demande leur, le droit de la patronner, car ce droit appartient à celui qui a affranchi»,
               Aicha, accomplit ce que lui dit; l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) r (Sur lui la
               grâce et la paix d'Allah) se leva, parmi les gens, puis fit louange et glorification à Allah, et dit:
               «Ensuite! Qu'arrive-t-il aux hommes à avancer des conditions, qui ne se trouvent pas dans Le
               Livre d'Allah? ainsi, toute condition qui n'a pas été mentionnée dans Le Livre d'Allah, est
               invalide, même si ces conditions sont au nombre de cent; donc le droit d'Allah est le plus
               méritoire et le plus ferme,par ailleurs, le droit du patronage revient à celui qui affranchit».


               (1520) 18 - Abdallah Ibn Omar a rapporté que Aicha, la mère des croyants comptait s'acheter
               une esclave pour l'affranchir, les maîtres de celle-ci lui dirent: «Nous te la vendrons, qu'à
               condition que nous tenions le droit de son patronage». Aicha, faisant apprendre cela à
               l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) il lui dit:
               «Que rien ne t'empêche de l'acheter et de l'affranchir; car le patronage est du droit de celui qui
               a fait l'affranchissement».


               (1521) 19 - Amra Bint Abdul Rahman a rapporté que Barira, vint demander Aicha, la mère
               des croyants, de la soutenir, celle-ci lui dit: «Si tes maîtres désirent que je leur verse toute la
               somme, afin que je t'affranchisse, je le ferai». Barira, fit savoir cela à ses maîtres, ils le
               refusèrent en disant:«Non, sauf, au cas où nous aurions, le droit de te patronner».


               Amra, apprit cela à Aicha, elle le rapporta à son tour à l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa
               salam) , (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) qui lui dit: «Achète-la, et affranchis-la, car, le
               droit du patronage appartient à celui qui a affranchi».

               (1522) 20 Abdallah Ibn Omar a rapporté que l'Envoyé d'Allah (salallahou alayhi wa salam),r
               (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a interdit la vente du droit du patronage, et d'en faire un
               don».

               - Au sujet d'un esclave qui se fait acheter de ses maîtres, à condition de choisir lui-même celui
               qui le patronnera, Malek a dit: «Ceci n'est pas permis, car le patronage est du droit de celui
               qui a affranchi. Encore que, si un homme donne à celui qu'il affranchit, le droit d'être de
               l'appartenace de celui qu'il se choisit lui-même, ceci n'est pas, non plus, permis, car l'Envoyé
               d'Allah (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) a dit: «Le patronage
               est du droit de celui qui a affranchi», interdisant toutefois, que ce droit soit vendu, ou fait
               comme don. Ainsi. si l'homme tolère à son affranchi, le droit de se choisir, son patron, ou
               même qu'il le lui permet, ceci est considéré comme don, est d'ailleurs interdit».

               Chapitre XI : De la libération, qui implique le droit du patronage

               (1523) 21 • Rabi'a Ibn Abdul Rahman a rapporté que Al-Zoubair Ibn Al-Awam avait acheté
               un esclave et l'avait affranchi. Cet esclave, avait des enfants d'une femme libre, et Al-Zoubair
               l'ayant affranchi, lui dit: «Ces enfants sont mes affranchis», et de leur part, les proches de la


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