Page 369 - Al-Mouwatta
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Chapitre IX : Pas d'intercession au sujet d'un voleur si l'affaire est déjà auprés du
Sultan
(1579) 31 - Safwan Ibn Abdallah Ibn Safwan a rapporté qu'on a dit à Safwan Ibn Oumayya:
«Celui qui n'a pas fait l'hégire est en peine». Ainsi Safwan Ibn Omayya vint à Médine, et
s'étendit dans la mosquée en posant sa tête sur son vêtement. Un voleur arriva et, et lui prit
son vêtement, il fut arrêté par Safwan qui l'amena chez l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi
wa salam) Sur lui la grâce et la paix d'Allah qui lui demanda: «As-tu volé le vêtement de cet
homme»? Il lui répondit d'un oui, l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la
grâce et la paix d'Allah) ordonna de lui couper la main. Alors Safwan dit à l'Envoyé d'Allah r
(salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah): «Je ne voulais pas que
l'affaire soit telle; ce vêtement lui est une aumône». L'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa
salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répondit: «Pourquoi tu ne-t'es pas décidé de le faire,
avant que tu ne te présentes chez moi»?.
(1580) 32 - Al Zoubair Ibn Al-Awam a rapporté qu'il a rencontré un homme qui retenait un
voleur, et voulait se rendre chez le Sultan. Al Zoubair intercéda au sujet du voleur, pour que le
voleur soit libéré, «Non, pas avant que je ne me rende chez le Sultan», répondit l'homme. Al
zoubair lui dit: «Une fois que tu seras chez le Sultan, Allah maudira l'intercesseur et celui qui
accepte l'intercession».
Chapitre X : Section générale qu sujet de la de la main .
(1581) 33 - Abdul Rahman Ibn Al Kassem a rapporté d'après son père qu'un homme du
Yemen arriva, ayant la main et le pied amputé, et descendit chez Abou Bakr Al Siddiq, et
accusa le gouverneur du Yemen qui l'a injustement jugé. Cet homme passa la nuit, priant
quand Abou Bakr se dit:
«Par (le Seigneur) de ton père, je trouve qu'un homme qui passe ainsi la nuit, n'est pas un
voleur». Plus tard, se rendant compte qu'un collier d'appartenance à Asma Bint Oumaiss,
femme de Abou Bakr Al Siddiq, était perdu, l'homme avec la famille de Abou Bakr, se mirent
à le rechercher, en disant:
«Grand Allah! A Toi de punir celui qui est venu voler cette maison vertueuse (sous-entendant
celle de Abou Bakr)». On trouva le collier chez un bijoutier qui avoua que l'homme amputé le
lui avait vendu. L'homme amputé avoua son vol, ou même on porta à ce sujet un témoignage
contre lui. Ainsi Abou Bakr ordonna de lui couper la main gauche, en disant: «Par Allah! son
invocation contre lui-même m'était plus pénible que son vol».
- Malek a dit: «Ce qui est suivi à Médine au sujet de celui qui ne cesse de voler et contre qui
l'on demande secours, ce que l'on n'a qu'à lui couper la main, pour tout ce qu'il avait volé, si
on ne lui avait pas encore appliqué la peine prescrite. Or, si cette peine a été appliquée, puis
qu'il vole ce qui exige qu'on lui coupe la main, on doit le faire encore pour un autre membre».
(1582) 34 - Malek a rapporté que Abou Al Zinad lui a raconté qu'un préfet de Omar Ibn
Abdul Aziz avait retenu des hommes, sans qu'ils aient tué quelqu'un (mais pour avoir volé). Il
voulait ou leur couper les mains ou les tuer; ainsi il apprit ceci par écrit à Omar Ibn Abdul
Aziz qui lui répondit: «Tu auras à choisir la peine la plus légère pour les punir».
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