Page 365 - Al-Mouwatta
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autre moins dur que celui-ci, dit l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi wa salam) (Sur lui la
grâce et la paix d'Allah)». On lui apporta un fouet convenable, il ordonna que l'homme soit
fouetté, puis il dit: «Hommes! Il est déjà temps que vous observiez les peines prescrites par
Allah. Que celui qui commet un tel ignoble crime, qu'il se cache par le voile d'Allah. Et
quiconque ainsi celui qui nous fait savoir qu'il l'a commis, nous le soumettrons à la peine,
selon Le Livre d'Allah».
(1563) 14 - Nafe' a rapporté que Safia Bint Abi Oubaid lui a raconté qu'un homme qui avait
commit l'adultère avec une femme, et elle tomba enceinte, fut amené chez Abou Bakr Al-
Siddiq. Elle confesa d'avoir commis l'adultère, et n'étant pas marié, Abou Bakr ordonna de
soumettre l'homme à la peine prescrite, puis l'exila à Fadak».
- Concernant celui qui se confesse d'avoir commis l'adultère, puis revient sur ses dires, en
disant: «Je ne l'ai pas commis, mais j'ai cru avoir commis une chose pareille, qu'il cite»,
Malek a dit: «On accepte sa réaction, et l'on ne le soumet pas à la peine prescrite, car la peine
n'est à appliquer que dans deux cas ou qu'une preuve soit évidente, et condamne par le fait
même son auteur, ou qu'une confession soit faite, et on le soumet alors à la peine prescrite».
- Malek a dit: «Ce qui a été parvenu des hommes versés dans la religion, c'est que les esclaves
ne sont plus à exiler, au cas où ils ont commis l'adultère».
Chapitre III : La peine appropriée à l'adultère en général
(1564) 15 - Abou Houraira et Zaid Ibn Khaled Al-Jouhani ont rapporté que: interrogé au sujet
d'une esclave qui a commis l'adultère, sans être mariée, l'Envoyé d'Allah r (salallahou alayhi
wa salam) (Sur lui la grâce et la paix d'Allah) répondit: «Elle a commis l'adultère, flagelez-la,
flagelez-la, flagelez-la, puis vendez-la même pour une corde». Et à ce sujet, Ibn Chéhab
souligne: «Je ne sais si elle devait être vendue après être flagelée pour trois ou quatre fois».
(1565) 16 - Nafe a rapporté qu'un esclave, qu'on avait chargé de veiller sur les captifs formant
le cinquième du butin, avait cohabité, malgré elle, avec une de ces captives. Omar Ibn Al-
Khattab l'a fouetté et exilé, sans agir tel à l'égard de l'esclave, qui fut contrainte».
(1566) 17 - Soulaiman Ibn Yassar a rapporté que Abdallah Ibn Ayyach Ibn Abi Rabi'a Al
Makhzoumi a dit: «Omar Ibn Al-Khattab nous a ordonné, des jeunes Qoraichites et moi, de
fouetter des esclaves de la province de l'Islqm, pour cent coups, ayant commis l'adultère».
Chapitre IV : Au sujet de la femme violée
- Malek a dit: «Ce qui est suivi chez nous (à Médine) au sujet de la femme qui se trouve
enceinte; sans qu'elle soit mariée, et qu'elle dise. «J'ai été contrainte» ou encore: «J'étais
mariée», que cela n'est pas tenu en considération, et qu'elle est à soumettre à la peine prescrite
sauf si elle possède des preuves évidentes justifiant qu'elle a été mariée ou qu'elle a été
contrainte, ou encore qu'elle arrive saignante si elle est vierge, ou même qu'elle demande
secours jusqu'à ce qu'elle reçoit de l'aide lors de ce viol». Ainsi, ajoute Malek: «Si elle n'a
aucune preuve, elle est à soumettre à la peine prescrite et l'on n'accepte pas de tenir compte de
ses dires».
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