Page 360 - Al-Mouwatta
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- Malek de continuer: «Il n'est pas permis de vendre le service du moudabbar, car ceci est
aléatoire, du moment qu'il ne sait même pas, jusqu'à quand son maître restera vivant».
- Quant à la question de l'esclave, qui, commun à deux hommes et où l'un d'eux a affranchi sa
part qui lui revient, à titre posthume, Malek a dit: «ils doivent estimer l'esclave; ainsi si celui
qui l'avait affranchi, se l'est acheté, l'esclave sera complètement libéré, sinon, sa libération est
invalable, sauf si celui qui maintient sa part d'esclavage, le livre à son partenaire contre un
prix, et alors celui qui avait pris l'initiative d'affranchir l'esclave, l'affranchira totalement à
date posthume.
- Finalement, au sujet d'un homme chrétien, qui avait affranchi, son esclave, à titre posthume,
après quoi ce dernier a adopté l'Islam, Malek souligne: «On interdit au chrétien d'asservir
l'esclave, et l'on lui donnera en échange, un certain revenu; par suite on ne vendra pas
l'esclave jusqu'à ce que la décision soit prise par lui en personne. Si le chrétien meurt, en
ayant une dette à payer, celle-ci lui sera soustraite du prix du moudabbar, sauf s'il avait laissé
des biens, qui peuvent couvrir la dette; ainsi, le moudabbar sera affranchi».
Chapitre XI : Des blessures que cause le moudabbar à autrui.
(1549) 7 - On rapporta à Malek que Omar Ibn Abdul Aziz jugeant au sujet d'un moudabbar
qui a causé une blessure, a dit: "Il est à son possesseur de le livrer au blessé qui le fera
travailler, ou le mettra à son service, en lui imposant la compensation de ses blessures. Ainsi,
si le moudabbar arrive à s'acquitter, avant que son possesseur ne meurt, il revient chez lui».
- Malek a dit: «Ce qui est suivi chez nous (à Médine) au sujet du moudabbar qui a causé une
blessure, après quoi son maître meurt sans qu'il ait d'autres biens, que le moudabbar en
question, c'est qu'il sera affranchi du tiers, puis l'on divisera la compensation en trois parties,
et sera acquitté comme suit: le premier tiers sera calculé du tiers affranchi de l'esclave, quant
aux deux autres tiers, ils reviendront aux héritiers qui, s'ils le veulent, livreront au blessé leur
part contre ce qui leur revient de l'esclave à savoir les deux tiers, ou encore, ils lui donneront
les deux tiers de la compensation, retenant ainsi leur part de l'esclave, du fait que la
compensation de cette blessure revenait à l'esclave, et n'en est pas une dette due au maître.
Ainsi, ce qui avait été commis par l'esclave ne rendra pas invalable, ce dont le maître avait
déjà effectué, comme libération et affranchissement posthume. Si le maître de l'esclave avait
une dette dut aux gens, et que l'esclave ait commis un délit, on vendra du moudabbar une part
correspondant à la compensation de la blessure, et à la valeur de la dette; puis l'on débitera par
l'accquittement de la compensation la soustrayant du prix du moudabbar, à quoi fera suite le
paiement de la dette du maître; finalement l'on calculera ce qui reste du prix afin d'affranchir
le tiers de l'esclave, laissant les deux autres tiers, une part aux héritiers. D'ailleurs, l'on agira
ainsi, car le délit commis par l'esclave a une priorité sur la dette du maître, étant donné, que si
ce dernier était mort, en laissant un esclave moudabbar dont la valeur est de cent cinquante
dinars, et que ce dernier avait causé, à un homme, une grave blessure, valant une
compensation évaluée à cinquante dinars, Malek explique ainsi: «On paiera, tout d'abord les
cinquante dinars, à titre d'une compensation, qui sont à soustraire du prix de l'esclave, puis on
acquittera la dette du maître, et l'on calculera finalement ce qui reste du prix de l'esclave afin
que son tiers soit affranchi, quant aux deux autres tiers, ils seront la part des successeurs.
Ainsi, la compensation de l'esclave est de beaucoup plus devable que la dette de son maître, et
la dette l'est à son tour par rapport à l'affranchissement posthume qui en fait, n'est qu'un
testament mis en rapport avec le tiers des biens laissés par le défunt. Donc, l'on ne tolère rien
de l'affranchissement pothume, tant que le maître qui compte l'exécuter, a une dette de
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