Page 380 - Al-Mouwatta
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celui qui l'a tuée, sans qu'il ait à payer à l'égard de son fœutus, une compensation.Enfin, si la
femme est tuée involontairement, il revient à l'aquila du meurtrier de verser le prix du sang de
la mère, indépendament de son fœtus».
(......) 15 - On demanda Malek au sujet de l'enfant d'une femme juive ou chrétienne, s'il est
avorté, il répondit: «Je trouve qu'on doit lui payer le dixième du prix du sang de sa mère».
Chapitre VIII : Ce qui est soumis à une dyia complète.
(1610) 16 - Ibn Chéhab a rapporté que Sa'id Al Moussaiab disait: «Pour les deux lèvres
coupées, l'on doit une dyia complète; mais si c'est seule la lèvre inférieure, la dyia est de deux
tiers».
(......) 17 - Malek a rapporté qu'il a demandé Ibn Chéhab au sujet de l'homme borgne crevant
l'œil à un homme sain? Ibn Chéhab répondit: «Si le sain désire que la peine soit appliquée au
borgne, ceci est de son droit; ou encore il peut avoir une dyia de mille dinars ou de douze
mille dirhams».
(......) 18 - On rapporta à Malek que pour chaque paire perdue des membres d'un homme, il
faut une dyia complète; il en est de même pour la langue, les deux oreilles atteintes d'une
surdité, qu'elles soient même coupées ou non; aussi il en faut une dyia complète pour le pénis
de l'homme et les deux testicules»
(......) 19 - On rapporta encore à Malek, que la dyia doit être complète pour les deux seins
coupés à une femme».
- Malek, d'autre part, a dit: «Je pense qu'il n'y a pas une dyia au sujet des sourcils coupés, ni
non plus de la poitrine de l'homme».
- Finalement Malek a dit: «Ce qui est suivi chez nous (à Médine), c'est de donner à l'homme
une dyia complète au cas où il a perdu beaucoup plus qu'un membre. Aussi, si ce sont ses
mains, ses pieds et ses yeux qui sont atteints à sa savoir brisés et crevés, il a droit à trois
dyia». «Quant à l'œil sain d'un homme borgne, qui par erreur se trouve crevé, il aura droit à
une dyia complète».
Chapitre IX : La dyia versée au sujet de l'œil perdant la vue
(1611) 20 - Soulaiman Ibn Yassar a rapporté que Zaid Ibn Thabet disait:
«Pour l'œil sain qui a perdu la vue, il faut une dyia de cent dinars».
- On demanda Malek au sujet de la perte de la paupière inférieure de l'œil, et de la fracture de
son orbite; il répondit: «on ne manque pas à trouver une sentence convenable, sauf si ceci nuit
à la vue de l'œil, alors l'on estime ce qui est de nuisible».
- Finalement Malek a dit: «Ce qui est suivi chez nous (à Médine), au sujet d'un œil borgne, s'il
est arraché, et de même pour une main paralysée qui est coupée.C'est qu'il n'y a là que
sentence convenable à avancer, sans qu'il y ait à son sujet une dyia précise.
Chapitre X : La dyia correspondant aux blessures
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