Page 163 - Introduction particuliers
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Techniques Bancaires


            Risque de non paiement


            Il se traduit par :
            A/ Risque tiré
            Afin de parer à ce genre de risque, la banque doit d’abord se renseigner sur le tiré, à savoir :
              sa solvabilité,
              la forme de sa société,

              le chiffre d’affaires enregistré lors des dernières années,
              les incidents de paiement survenus lors des deux dernières années,
              le lien d’activité entre le tireur et le tiré (afin d’éviter le papier de cavalerie).
            B/ Surveillance des risques
            Lors de l’escompte, le banquier envoie la lettre de change à l’acceptation directement au tiré pour
            s’assurer qu’elle est bien causée.
            Le  banquier  peut  cependant  admettre  les  effets  à  l’escompte  en  exigeant  l’une  des  garanties
            supplémentaires : aval, assurance crédit,…couvrant les risques imprévisibles de l’opération.
            Malgré l’étude minutieuse des risques à laquelle il se livre périodiquement, le banquier n’est pas à
            l’abri du danger que présentent les effets de complaisance, dits aussi tirages croisés ou papier de
            cavalerie,  créés  sans  cause  par  des  commerçants  peu  scrupuleux,  en  difficulté  et  désirant  se
            procurer des fonds par tous les moyens.
            Ce n’est qu’au moyen de services de renseignements commerciaux parfaitement organisés, et de
            circonspection, que les banquiers parviennent à écarter ce genre de papier.
            On trouve aussi, sous le nom de «tirage en l’air», «tirage en blanc» ou «tirage à découvert», des
            effets  émis  également  sans  cause  sur  un  tiré  qui  ne  doit  rien  au  tireur  ou  qui  n’existe  pas.  La
            supercherie est immédiatement dévoilée par la présentation de tels effets à l’acceptation.
            C/ Risque cédant
               L’autorisation de l’escompte
            Le  banquier  procède  à  la  fixation  d'un  montant  global  autorisé  (plafond  autorisé)  et  d'un
            maximum par cédé (principe de la division des risques).

            Le plafond d’escompte est le plafond déterminé par la banque que le client ne peut pas dépasser.
            Cette ligne d’escompte représente l’encours maximum qu’il peut utiliser. Le banquier s’engage à
            prendre en escompte les effets de commerce remis par l’entreprise jusqu’au montant de la ligne
            d’escompte. La banque garde la possibilité de refuser d’escompter un effet de commerce si elle
            considère  qu’il  est  de mauvaise qualité  (exemple : papier de  cavalerie),  c’est  à dire  que  le tiré
            n’offre pas toutes les garanties requises pour une opération d’escompte.
            Une banque peut prendre à l’escompte un effet de commerce qui se trouve très proche de son
            échéance, elle escompte alors un effet de commerce dit brûlant.
            Le plafond d'escompte autorisé est fixé en fonction du chiffre d'affaires et de la durée du crédit-
            client.  Il  est  en  général  égal  à  un  mois  de  chiffre  d'affaires,  mais  peut  atteindre  deux  mois  et
            quelques fois plus.










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