Page 164 - Introduction particuliers
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Techniques Bancaires


               Le bordereau d’escompte


            L’escompte est réputé accompli par le banquier lorsque celui-ci remet à son client un reçu appelé
            «bordereau  d’escompte».  Ce  bordereau  décrit  l’effet  de  commerce  escompté  ainsi  que  les
            conditions  de  l’opération.  Sur  ce  document  est  portée,  le  plus  souvent,  la  clause  «SBF»,  «sauf
            bonne fin» ou encore «sauf encaissement» ou «sous réserve d’encaissement».
            Cependant, la remise du bordereau n’est pas suffisante : il faut que le montant du titre escompté,
            diminué  de  la  rémunération  du  banquier,  soit  remis  au  client  ou  porté  à  son  compte  (cette
            opération doit également figurer sur le relevé du compte bancaire).

            Garanties


            Le banquier peut demander des garanties telles que :

            a) L’aval :

            Il s'agit de l'engagement pris par un tiers de garantir la bonne fin des effets escomptés revenus
            impayés. Il se trouve cependant que pour plus de sûreté, le banquier demande à certains de ses
            clients de garantir matériellement sa facilité d’escompte jusqu’à concurrence d’un pourcentage
            déterminé de l’encours qu’il a fixé. En cas d'effets impayés, l'avaliste peut être appelé à couvrir les
            effets impayés.

            b) La retenue de garantie :

            Afin  de  pouvoir  couvrir  les  impayés,  les  banques  exigent  quelquefois  l'ouverture  d'un  compte
            «retenue de garantie» alimenté par un pourcentage des remises à l'escompte (5 % en général). Ce
            compte ainsi approvisionné sert à couvrir les éventuels impayés.

            c) L’assurance-crédit :


            L'assurance-crédit est une forme particulière d'assurance qui permet à l'entreprise cédante d'être
            couverte  totalement  ou  partiellement  contre  les  risques  d'impayés.  En  exigeant  ce  type
            d'assurance,  le  banquier  limite ou  supprime  les risques nés  des  impayés  sur  escompte  et peut
            même exiger que les indemnités versées par l'assureur lui soient versées sur le compte ouvert par
            l'entreprise sur ses livres.

            Coût de l’escompte


            Lorsque le banquier escompte des effets à l'un de ses clients, il lui avance de l'argent. Cette avance
            est rémunérée par ce que l'on appelle les agios qui comprennent les intérêts proprement dits et
            les commissions.

            Les commissions rémunèrent les charges incombant au banquier et les services rendus au client
            libéré du souci du recouvrement de l’effet.

            Les commissions sont de plusieurs sortes :
              commission d’endos,
              commission de service ou de présentation à l’encaissement,
              commission sur remise brûlante (perçue quand la remise du bordereau d’escompte est proche
                de l’échéance),


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