Page 241 - Lermina, Jules (1839-1915). Science occulte, magie pratique, révélation des mystères de la vie et de la mort. 1890.
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MAGIE PRATIQUE            227
    existences, à  qui  tout ce qui  vit doit sa vie, Gette
    monade  qui  survit à tous les  changements, Jes=
    quels  se succèdent  pendant  la  période  d'évolu-
    tion à travers les formes, si  longue qu'elle  com-
    prend  une éternité ; cette monade enfin  qui  seule
     est  éternelle,  non ce  qui  survit en  Dèvakhan,
     c'est la  propre self-conscience  de  lapersonne
    désincarnée.   ~       --          -  — —
       En somme,  ce  qui  entre en  Dèvakhan,  c'est
     notre  Individualité  elle-même,  dans tout ce  qui
     constitue nos  .aspirations  les  plus hautes,  nos
     affections les  plus tendres,  nos  goûts  les  plus
     élevés.
     "
       Bien  différente,  on le  comprend,^de  Ge  que
    lious  appelons  notre  personnalité,  dont la seule
     raison d'être est dans la coexistence  du  corps
     matériel et de ses besoins à  l'aspiration spiri-
     tuelle  quelle  trouble et arrête dans son essor.
     ^
       L'individualité,  c'est donG ce  principe qui,  de-
     puis  le commencement  de  l'évolution, plus  ou
     moins  enveloppé, troublé, par  des  contingences
     passagères,  tend  toujours  à se  dégager  et  y par-
     vient  d'autant  plus  promptement  que  notre
     volonté,  reflet  duj\/a?ias,  résiste  plus énergiquo-
     ment à l'obsession de la matière.
       La science dcGuile affirme  que  ce  dégagement
     complet  ne se  peut opérer qu'à  la suite d'un cor-
     tain nombre d'incarnations  et de réincarnations»
       Le  Dèvakhan,  d'après  ces  théoriciens,  n'est
     qu'un  état  transitoire,  do  repos  en  quelque sorte,
     d'où la monade individuelle  repart, après  un
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